Río de Janeiro
De retour à la ville
« Bom dia, tudo bem? » c’est comme ça que les conducteurs de taxi nous accueillent dès notre sortie de l’aéroport. Ça y est, adieu l’espagnol, on devra s’habituer à une nouvelle langue. Et moi qui croyait pouvoir comprendre en me disant que c’était pas si loin de l’espagnol… Et bien, je m’étais fortement trompée ! Le portugais brésilien, c’est presque incompréhensible pour nous deux. Mais on se débrouille avec notre espagnol bancal et on arrive à négocier un taxi au prix d’un uber pour rejoindre notre Hostel à Río de Janeiro. Ici, les transports en commun sont déconseillés pour les touristes avec valises et sacs, mieux vaut prendre le bus avec le moins de choses sur soi.
Notre hostel se trouve dans le quartier de Lapa qui est très sympa, vivant et cosmopolite. On y trouve plein de petits commerces et restaurants. D’ailleurs on s’est régalé de « suco do Limao » (jus de citron/citron vert frais pressés) dans ce petit café restaurant : Lapa Bakery. Je vous mets l’adresse juste ici. On vous conseille particulièrement les formules petits déjeuners (petits pains au lait salés version jambon/fromage, excellents !) Au Brésil, on boit beaucoup de jus de fruits frais et ce, à n’importe quel moment de la journée. On en profite et on plonge tête la première dans tous les jus possibles et imaginables. À Río cependant, on reste dans du « classique », jus de citron, jus d’ananas ou jus de fruits de la passion. Mais c’est sans compter la suite du voyage où nous découvrirons des fruits incongrus… D’ailleurs les fruits de la passion ici n’ont rien à voir avec ceux qu’on connaît chez nous. Ils sont bien plus gros et pas du tout de la même couleur. Mais le goût reste le même.
Première balade dans Río, on part à pied autour de notre auberge de jeunesse. Ça nous fait bizarre de se retrouver dans une grande ville. On a été habitué pendant 15 jours au Costa Rica, aux petits villages et à la nature foisonnante. Mais on est heureux de retrouver l’effervescence des grandes métropoles. Ça grouille à Río ! Il y a du monde partout, des voitures et des bus en veux-tu en voilà. Et pourtant la nature n’est vraiment pas si loin, entre plages et collines. C’est une ville qu’on a du mal à appréhender de prime abord. Je pense parce qu’on nous avait tellement prévenu de sa dangerosité qu’on était sans arrêt sur nos gardes au début. Finalement, je dirais que c’est comme partout quand on voyage. Il faut faire attention mais pas particulièrement plus qu’ailleurs. Oui, il y a de la mendicité et des gens dans une détresse comme on en voit peu en France. Mais ceux qui nous ont demandé de l’argent n’ont jamais été méchants ou trop insistants. Soyez juste prêts à être sollicités.
On se perd un peu autour de la maison et on tombe sur les Arches de Lapa (autrement appelées Aqueduc de Carioca) où passe le tram de Santa Teresa et sur la Cathédrale Saint-Sébastien plus connue sous le nom de Cathédrale Métropolitaine. Une cathédrale assez unique en son genre. Sa forme laisse penser aux pyramides précolombiennes, symbole d’union entre monde ancien et monde moderne.
Puis direction la Praia do Flamengo, qui ne se trouve vraiment pas loin de notre hébergement. On arrive sur une immense plage de sable blanc avec peu de monde ! Bon plan si vous êtes plutôt du genre ours et si vous voulez échapper au monde de Copacabana. Bon, des flamants, on n’en a pas vu beaucoup sur cette plage. Par contre, on a pu admirer les sportifs de Río qui défilaient en petites foulées devant nos yeux. Ça n’est pas une légende, le culte du corps dans cette ville. On voit d’ailleurs beaucoup d’installations pour faire du sport dans la rue, sur les plages ou dans les parcs. Des filets de volley-ball s’alignent derrière nous. On remarque d’ailleurs qu’on ne joue pas au volley sur ces terrains mais à un autre sport, le Footvolley (ou Futevôlei pour les puristes). Il porte très bien son nom car c’est un mix entre volley et football : par équipe, on doit faire passer le ballon par dessus le filet pour marquer des points comme au volley mais interdiction d’utiliser ses mains, seulement ses pieds et sa tête comme au foot. Ça donne un sport étrange mais assez chouette à regarder !
Jésus et des extraterrestres
Ce matin, on part visiter l’incontournable Mont Corcovado. Impossible de passer à Río sans voir le fameux Christ Rédempteur de 38 mètres de haut, taillé dans la roche. Pour cela, deux options, soit vous passer par la forêt de Tijuca et vous entamez une petite rando jusqu’au sommet du Corcovado, soit vous prenez le train. Prêts à grimper à la force de nos petites jambes, on est cependant un peu refroidis par les retours d’expérience laissés par d’autres voyageurs, sur les forums. Impossible de trouver des infos claires sur l’insécurité du parc. On ne prend donc pas de risque et on opte pour l’option petit train.
Il y a déjà un monde fou à l’attente de la navette. Il faut dire que nous sommes encore en période de vacances scolaires au Brésil. Donc ça n’arrange pas les choses. De plus, nous n’avons pas l’impression qu’il y ait un nombre limité de personnes autorisées à monter. Et cela se confirme une fois arrivée en haut de la colline, on dirait une fourmilière ! On arrive tout de même à trouver des petits coins loin de la foule pour admirer la vue à couper le souffle sur la baie de Río.
Et évidemment on continue de monter les escaliers pour admirer le Christ Rédempteur de face. L’espace d’un instant, on oublie le monde qui nous entoure et on comprend pourquoi cette statue est classée comme l’une des 7 merveilles du monde. Déjà, de part sa grandeur, le Christ est très impressionnant. Mais c’est surtout une prouesse de sculpture. Sa toge, pourtant en pierre, semble couler sur son corps. Son visage a peu de détails mais les traits nets et fins lui procurent une âme. On apprend que c’est le français Paul Landowski qui s’est occupé de sculpter le corps sous la supervision de l’ingénieur brésilien Heitor da Silva Costa. Les français sont vraiment partout !!
Un petit singe, un capucin, lui vole la vedette l’espace d’un instant. Malheureusement les touristes les nourrissent alors ils affluent pour grignoter tout ce qu’on peut leur donner. Avec Julien, on est un peu désolé d’assister à ce spectacle.
Malheureusement qui dit lieu touristique, dit dérive comme celle de nourrir les animaux ou bien celle de jeter tout et n’importe quoi partout. Depuis le début de notre voyage, nous sommes choqués de voir le nombre de déchets jetés par terre ou dans les fleuves des villes. Il y a très peu de sensibilisation à l’écologie ici. On a l’impression d’être en France il y a 50 ans. Mais la pollution au Corcovado nous a particulièrement attristés. Quand on a vu le nombre de bouteilles plastiques au mètre carré, ça nous a rendu fous…
On recommande tout de même d’aller voir le Christ Rédempteur au moins une fois, ne serait-ce que pour pouvoir admirer la prouesse technique de cette oeuvre. Croyant ou pas, il y a quelque chose de mystique qui se dégage de cette statue. Soyez juste près à affronter la foule et ses inconvénients.
Conseil pour aller au corcovado en train
⭐ On vous conseille de réserver votre billet à l’avance sur internet pour couper la première file d’attente et passer plus rapidement. Les billets sont datés et vous donnent un horaire précis pour votre train. Si vous prenez un billet aller-retour, le retour s’effectue quand vous le souhaitez.
En fin d’après midi, on part direction Niterói, sur l’autre rive de la baie de Río. Pour y aller, un bateau fait la navette 4 fois par heure. Le quartier est assez chic de ce côté là, les grands immeubles modernes s’alignent sur la rive. On marche en longeant la baie jusqu’au spot parfait pour admirer le coucher du soleil sur la ville de Río. Après la frénésie du Corcovado, ça fait du bien de retrouver un peu de calme. Peu de monde de ce côté de la baie. Seulement quelques pêcheurs et des familles admirant comme nous le coucher du soleil.
On marche jusqu’au Musée d’Art Contemporain alias la soucoupe extraterrestre ! Malheureusement il fermait quand nous sommes arrivés mais nous sommes quand même ravis d’avoir marché jusqu’à lui, la vue extérieure du bâtiment en valait la peine. Nous marchons sur des nuages pour admirer la soucoupe de plus près. L’architecture à Río est bluffante. Les musées ont des tronches assez futuristes ! Les immeubles les plus modernes peuvent côtoyer des églises et des bâtiments bien plus anciens. Il n’y a pas de centre historique à proprement parler, juste un fourre tout d’architecture hétéroclite qui donne un joyeux bazar assez intéressant à voir.
Notre première journée de visite à Río se termine en beauté car nous regagnons nos pénates pour retrouver notre nouvel acolyte pour un mois : notre ami JB ! ❤️ Ça fait du bien de voir une tête connue ! Après 2 mois de voyage, on est content de retrouver quelqu’un de familier et surtout un copain avec qui on peut partager un bout de cette aventure.
Un trio… plutôt un quatuor !
Maintenant que notre trio est au complet, c’est parti pour un petit tour approfondi de notre quartier et de Río. Cette ville a tellement à offrir et est tellement immense qu’il faudrait rester des semaines pour tout pouvoir visiter. Mais on a la chance de tomber sur Brice, un français en voyage sur plusieurs mois, comme nous et qui est déjà à Río depuis quelques jours. Il nous montre les pépites qu’il a dénichées et part à la découverte de nouveaux quartiers à nos côtés.
Avec lui on découvre l’Escadaria Selarón: un immense escalier décoré par un artiste Chilien, Jorge Selarón. Ce dernier habitait à côté de l’escalier et trouvait les marches de celui-ci d’un ennui mortel, alors un bon jour de 1990, il a décidé d’apposer un azulejo, un carreau de faïence décoré! Puis s’en est suivi un deuxième puis un troisième etc… Ainsi, quasi l’ensemble de l’escalier a été recouvert et des fresques murales s’en sont suivies. Chaque carreau de céramique est peint et représente une région du monde. Bref, c’est un escalier magnifique. Et le jeu ultime consiste à trouver ta région parmi les centaines d’azulejos ! Bon on a trouvé des symboles français plusieurs fois mais pas de signe de Saint-Etienne, ni de Bordeaux… Amis stéphanois et bordelais… À vos pinceaux, y’a de la céramique à poser à Río !
Arrivé en haut des escaliers, on tombe sur le quartier de Santa Teresa. Une perle ! Situé en hauteur, on a une superbe vue sur la baie de Río. De là-haut, on distingue bien la fracture sociale qui existe dans cette ville avec la favela qui se détache au premier plan et les grands buildings en verre au second.
Il n’y a pas grand monde dans ce quartier constitué de plein de petites rues. Et si vous êtes fan de street art, vous serez servis ! Quelques petites boutiques bordent la longue rue où passe le vieux tram (on dirait Lisbonne !) On tombe sur une expo d’art au milieu d’une ancienne usine en ruine. Bref, Santa Teresa c’est le lieu atypique pour prendre de la hauteur sur Río sans être envahie par la foule. Un petit shot de café pour certains et c’est reparti ! Attention, je vais vous inonder de photos mais c’était trop difficile de faire des choix… Ce quartier est trop top!
Direction le centre ville. Brice nous emmène découvrir le Cabinet Royal Portugais de Lecture, une bibliothèque splendide ! Gardée dans son jus des années 1880, on croirait rentrer dans la bibliothèque d’Harry Potter ! À tout moment, j’étais prête à ce qu’un livre entame la conversation avec moi. Bon, déception, je n’ai pas eu d’interaction… Mais je suis sûre que c’est parce qu’il y avait trop de « moldus ». Je pensais que Brice nous faisait découvrir une petite pépite caché des touristes mais que nenni. Visiblement il n’y avait que nous qui n’étions pas au courant de l’existence de cette bibliothèque magnifique. Il y a donc très souvent la queue devant mais il n’y a pas beaucoup d’attente et honnêtement, elle vaut le coup d’attendre 5 min !
Ensuite c’est JB qui nous enmène découvrir le magnifique couvent de Santo Antônio. C’est le premier établissement de Rio, la ville s’est construite autour du couvent. Et elle en a fait du chemin depuis le 18ème siècle. Le couvent abrite deux églises. L’une est gratuite et l’autre payante car elle permet l’accès à un petit musée sur l’histoire du lieu. Celle payante est aussi un peu plus impressionnante car elle est entièrement recouverte d’or. On a de la concurrence avec les églises du Mexique ! Ici, on ne pleure pas les décorations, plus un seul espace libre entre peintures et angelots à gogos en allant jusqu’aux dragons qui tiennent dans leurs gueules les encensoirs. C’est assez incroyable.
En fin de journée, nous décidons d’aller faire le Pain de Sucre. Le temps d’acheter une bière, la file d’attente a doublé ! On arrive juste à temps pour monter dans le premier téléphérique qui nous emmène au sommet du Morro da Urca à 220 mètres d’altitude au moment du coucher du soleil. Juju est en PLS avec sa peur du vide et son vertige mais c’est un homme courageux alors il prend son courage à deux mains (ou plutôt la barre centrale de la cabine) et monte sans sourciller (mais en tremblant un peu des jambes). Arrivé en haut, on remarque que la religion s’insère même dans l’architecture moderne, vous pourrez observer cet immeuble dans laquelle une croix a été sculptée.
C’est vrai que la vue est magnifique depuis ce rocher en forme de petit pain au lait sucré (d’où son nom « Pão de Açúcar ») Mais le prix n’est pas mal non plus. Honnêtement, si vous faites déjà le Corcovado, je ne suis pas sûre que le Pain de Sucre soit essentiel si vous voyagez avec un budget serré. Certes, la vue est jolie mais il y a d’autres spots ailleurs très bien aussi et il n’y a pas vraiment d’autres choses à faire ici à part boire une bière et dépenser son argent dans des boutiques touristiques. On monte tout de même au deuxième spot, en haut du Pain de Sucre, encore plus en hauteur, à 700m d’altitude. Mais il fait déjà nuit lorsqu’on arrive en haut et un nuage nous bloque une partie de la vue. On attend qu’elle se dégage un peu, on arrive alors à entre apercevoir Río de nuit. Puis on retourne dans la file d’attente pour descendre retrouver la terre ferme pour le plus grand bonheur de Juju.
Verdict : Beaucoup d’attente car énormément de monde à cette heure-ci, l’heure du coucher de soleil est un horaire très prisé ! Une vue sympa mais qui ne vaut pas son prix. Heureusement, on a croisé des ouistitis sur le site 😁 et ça on aime !
Journée tongs et sardines panées !
Aujourd’hui il pleut alors c’est journée musée ! On passera quand même dans le quartier marchand de la ville pour trouver des tongs dignes de leur nom à JB, le Brésil étant le temple de la Havainas, on a pas de mal à en trouver. Enfin si, un peu quand même, il s’avère en effet que les brésiliens ont des plus petits pieds que les français !
En route on croise une restauratrice qui met un point d’honneur à traduire son menu pour nous. On craque pour sa gentillesse et ses délicieuses sardines panées accompagnées d’une purée qui ravissent nos estomacs ! On n’en peut plus du riz et des flageolets !! D’origine portugaise, c’était la recette de sa grand-mère. Malheureusement, même sous la torture, elle n’a pas voulu me la donner. Désolée !
Puis on choisit de faire le Musée d’Art de Río. Un bâtiment aux couleurs de la ville, entre architecture moderne et coloniale. Il fait face au plus connu Musée de Demain, un musée sur l’écologie, à la façade futuriste mais quelque peu vieillissante. Il mériterait un petit coup de pinceau pour retrouver sa splendeur d’antan.
Le musée d’art est super intéressant. Un étage est consacré à la culture afro-brésilien, avec des photographies sublimes. Un autre étage rassemble des artistes engagés à l’approche plus moderne, certains dénonçant la violence dans les favelas, d’autres amenant à réfléchir sur la place de la femme.
C’est un musée qu’on vous recommande si vous passez par Río car en plus d’être intéressant, il offre une superbe vue sur la ville et sur le port un peu plus loin. Et le soir, il se pare des couleurs arc-en-ciel 🌈 et on n’est jamais contre un peu de militantisme ❤️.
Copaaaa… Copacabanaaaa 🎶
C’est déjà notre dernier jour à Río. Aujourd’hui JB veut absolument qu’on goûte aux jus de fruits frais qu’on peut trouver du côté de Copacabana. Bon, c’est vraiment pour lui faire plaisir qu’on accepte, vous imaginez bien la torture que c’est pour nous… Direction un bar à jus avec une carte à faire pâlir Etchebest ! On a le choix entre une vingtaine de fruits différents pour nos jus. Les deux loulous refusent de choisir et prennent Tutti frutti mais je fais le choix de l’audace et tente le jus de Caju, le fruit de la noix de cajou ! Oui oui, vous avez bien lu, la noix de cajou fait un fruit. Bon c’est pas un total succès pour ma part. Le caju c’est un peu quitte ou double, soit on aime, soit on déteste. L’amertume en fin de bouche est bof bof pour moi mais les garçons ont bien aimé. En tout cas, ça vaut le coup de goûter ! Et puisqu’on fait dans le culturel et qu’on ne va quand même pas se laisser mourir de faim, on goûte aux « coxinha de frango« . Vu de l’extérieur ça ressemble aux Arancinis italiens mais de l’intérieur c’est en fait une boule de purée fourrée au poulet et/ou au fromage, le tout frit. Ah, préparez vous, la cuisine brésilienne ne fait pas dans le light. Les légumes, c’est exotique ici ! Bon, ça n’est pas mauvais et il est facile d’en engloutir 3 ou 4 si on n’est pas attentifs !
Bon à savoir: Río le dimanche
⭐ Le dimanche, toute circulation longeant les plages de Copacabana et d’Ipanema est coupée. Place aux piétons, aux vélos, aux rollers, même aux chiens sur skate ! Et ce toute la journée.
Et nous avons de la chance, nous sommes dimanche. Donc, on en profite pour louer des vélos et parcourir tranquillement ces deux plages mythiques. On passe devant le Copacabana Palace. Ici, changement d’ambiance. On sent que la peinture est fraîche et que les porte-monnaies sont remplis. On découvre donc les quartiers riches de Río de Janeiro. Et effectivement on le voit dans la population, il y a beaucoup moins de mixité ici. On se croirait presque en Europe.
On va quand même tester le sable blanc et fin de la plage de Copacabana. Incroyable de voir cette plage qui n’en finit pas au beau milieu d’une mégalopole. L’ambiance est à la fête. Entre familles, sportifs et étudiants, tout le monde se mélange ici dans une atmosphère des plus joyeuses. On marche sur le très célèbre trottoir en vague de Copacabana. Petit clin d’œil à JB car j’ai découvert l’existence de ce trottoir à Río ! 😂 D’ailleurs c’est rigolo de voir que ces vagues sont reprises par certains particuliers ou entreprises qui décorent une partie de leur trottoir avec ce design en forme de vague.
On croise une manifestation pour défendre le droit des femmes noires au Brésil et contre le racisme toujours présent. Beaucoup d’entre elles sont en tenue traditionnelle, dans de sublimes robes colorées. C’est une manif en musique avec une énergie follement positive; ça nous épate ! Impossible de ne pas s’arrêter pour les regarder passer car c’est presque un show.
Puis on flâne à vélo, à notre gauche, la plage immense bordée de bars, petits commerçants de rue et de terrain de Foot-volley et à notre droite des grandes barres d’immeubles modernes. Ce n’est pas du tout notre truc, les grandes villes presque construites sur la plage mais il faut avouer qu’à Río, il y a tellement d’espace entre les premières habitations et la plage que ça ne donne pas une impression d’écrasement. Ça a un certain charme.
Ce qui est troublant, c’est la fracture nette entre la ville moderne et les favelas. Une fois arrivé au bout de la plage Ipanema, passé derrière le grand hôtel Sheraton, plus rien. Seulement la favela en hauteur. Le changement d’ambiance est nette, c’est impressionnant.
Il est déjà l’heure de rendre nos vélos alors on noit notre chagrin dans des Caïpirinhas, les pieds dans le sable. Trop dure la vie… Tout ça nous ouvre l’appétit, direction donc un restaurant de quartier que JB connait. On se souviendra toute notre vie du dessert qu’on nous a servi !
Voilà ! Sans commentaire 💩. Et pourtant c’était très bon ! Une pâte au chocolat mélangée à du Dulce de Leche, un délice. Mais quand le serveur nous a posé le dessert sur la table, nous avons attendu qu’il s’en aille pour exploser de rire. J’ai appris plus tard que ce dessert s’appelle le Brigadeiro et qu’il est le plus souvent présenté sous forme de petite truffe saupoudrée de pépites de chocolat. En effet on en voit de temps à autres dans les étales des vendeurs de rues. Cependant, c’est vrai que les desserts, ça n’a pas l’air d’être très culturel ici. La carte des « sobremesas » (quand il y en a !) se résume à 2 ou 3 dessert max! Dur dur pour nous qui avons la dent sucrée. Mais on se rattrape sur les jus de fruits, ne vous inquiétez pas.
Ce soir on va chez Bip Bip (non, pas l’oiseau qui court vite). C’est un bar emblématique pour écouter de la bossa nova et danser la samba. L’ambiance y est incroyable. Le bar est minuscule, il n’y a qu’une seule table autour de laquelle les musiciens sont assis mais tout le monde les entourent et chantent à tue tête chaque chanson. C’est impressionnant le monde qu’il y a, le trottoir devant le bar est bondé. Chaque personne se déhanche sur le rythme de la Bossa. Les musiciens reprennent des grands classiques ainsi que des chansons plus locales. Tout le monde a l’air de se connaître ici. Il y règne un atmosphère remplie de good vibes et un accueil toujours aussi chaleureux. Dans ce bar, c’est comme à la maison, tu vas chercher ta bière au fond de la pièce et tu le dis à celui qui tient les comptes sur le côté. Le gérant du bar, un petit papi qui fait ça depuis des années, montrent les photos des artistes qui ont joué là. Les gens sont hyper respectueux, ici on n’applaudit pas mais on claque des doigts pour remercier les musiciens sans déranger le voisinage. On rencontre deux Brésiliennes, Ana et Fernanda, qui viennent de l’état de Rio Grande. Micheline a essayé de m’apprendre les pas de base de la samba. Bon c’était pas un échec mais je n’irais pas jusqu’à dire que c’était un succès. 😂 Je vous laisse écouter et profiter de l’ambiance de ce lieu magique.
Puis, au beau milieu d’une chanson, on entend un feu d’artifice qui dure un peu. JB nous explique qu’au Chili c’est de cette façon que les favelas avertissent de l’arrivée de la drogue. Je n’ai pas réussi à trouver l’info concernant le Brésil, mais il est fort probable que ce soit le cas aussi. Une petite piqûre de rappel sur la dure réalité de cette ville aux deux visages.
Il est temps de dire aurevoir à Brice car demain nous quittons Río. Si tu passes par là, un grand merci pour tes conseils et ta bonne humeur. Même si tes goûts musicaux laissent à désirer, nous sommes ravis d’avoir croisé ta route et d’avoir partagé un bout de notre voyage avec toi ! Nous te souhaitons une belle fin de périple et un bon retour en France 😊.
Río de Janeiro, c’est la ville coup de cœur de JB. Nous sommes un peu plus mitigés. C’est une ville aussi attachante qu’effrayante. Ça peut être usant à la longue, d’être sur ses gardes, je pense. Cependant, il est vrai qu’elle dégage une atmosphère unique dû à la chaleur de l’accueil des brésiliens et à cette ambiance festive à toutes heures de la journée. C’est sans conteste une ville qui nous a marqué !
Ton récit m’a permis de découvrir les contrastes du Brésil…d’apprecié sa musique chaleureuse et toujours de belles photos pour agrémenter tes textes.🤩🥰
Waouh ! C’est magnifique, ça donne envie de voyager 🤩
Je ne sais pas qui tu es mais on adore ton pseudo ! 😁 Merci beaucoup !
Je suis avide de tes écrits✍ , j’attends le prochain…🤩. ,tes photos sont superbes en admiration pour la bibliothèque et le coucher de soleil 👍🏾 Bravo à tous les deux ! ♥️♥️
Merci mamie ❤️ on t’embrasse !