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Episode 9 : Du sable et du reggae

São Luís – Atins – Dunes de Lençóis

Un spectacle inattendu

On décolle direction São Luís ce matin. Une petite ville très sympathique sur la côte nord connue pour être la capitale du reggae au Brésil ! L’atmosphère est très détendue, on se sent tout de suite bien. On tombe sur un un petit restau qui deviendra notre QG pour toute la durée de notre séjour car on goûte les meilleurs jus de Goyave de notre vie ! Si vous êtes gourmands, rendez vous au Cafofinho da Tia Dica qui se trouve en plus sur la Praça Mauro Machado, toujours animée en soirée de chanteurs et musique live.

On déambule dans la ville à l’heure dorée, au soleil couchant. Impossible de ne pas aimer São Luís à ce moment là. Les bâtiments s’illuminent et on a qu’une envie, c’est flâner. À mesure que la lumière se tamise, la ville s’anime. Le brésil ne fait pas exception aux pays d’Amérique Latine, bien au contraire. Ici c’est la fête tous les jours. La musique envahit les rues en permanence.

Nous sommes attirés par de la musique émanant d’une salle quelque peu banale. Au début, on n’ose pas franchir la porte mais le professeur nous invite à rentrer et à nous asseoir. On s’exécute un peu timide, il n’y a pas grand monde à part nous. Nous assistons donc à un cours de musique traditionnelle. Assis en rond, les élèves se sont répartis les tambours, les maracas, les pandeiros et les rêco-rêcos. En face d’eux, des élèves plus âgés jouent de l’atabaque (sorte de tambour) et le professeur jouent du berimbau, instrument emblématique de la capoeira. C’est déjà hyper prenant mais ça devient encore plus fort quand le cours de chant commence. Le professeur, de sa voix grave et profonde, dicte les paroles et les élèves les répètent tout en continuant de jouer. C’est génial, nous assistons à un véritable spectacle.

Les instruments de musiques accrochés au mur, dont les berimbaus tout en haut

Les chanteurs ont attiré du monde, nous ne sommes plus seuls dans la salle. À la musique et au chant s’ajoute maintenant la fameuse Capoeira. La ronde se forme et un des élèves les plus anciens affronte tour à tour tous les petits et les plus grands. Un mestre de capoeira passe une tête et vient dire bonjour au professeur qui l’invite à rentrer dans la ronde. Très humble, il exécute quelques pas de capoeira sous l’admiration de toute l’audience et s’en va discrètement. Nous assistons à de la Capoeira Angola, différente de celle que nous avons testée. Elle est plus lente et semble un peu plus chorégraphiée. C’est assez envoûtant et on reste jusqu’à la fin du cours. Au moment de partir, on voit les filles se changer et de nouveaux musiciens prendre place. Les élèves filles enfilent de longues jupes pleine de couleurs et se mette à danser. C’est l’heure de la Samba ! Bon, on allait partir mais finalement, on nous invite même à nous lever et à danser avec elles. Une des élèves m’amène une superbe jupe orange et me l’accroche autour de la taille. Ça y est, je fais partie de la troupe ! Ça fait bien marrer les garçons. J’essaye tant bien que mal de danser comme elles mais elles ont une telle aisance et un tel lâcher prise qu’il est impossible pour moi d’être aussi à l’aise en dansant. Cela ne m’empêche pas d’adorer le spectacle qui s’offre à nous et d’y participer à ma façon. On sera resté 2h30 dans cette petite salle au carrelage blanc qui ne paye pas de mine. Comme quoi, pousser une porte, suffit parfois à réserver d’incroyables surprises ! Nous sommes repassés devant le lendemain, d’autres élèves étaient là mais le spectacle était toujours au rendez-vous. Alors si vous voulez vivre l’expérience, trouvez l’Escola de Capoeira Angola Mandigueirosdo Amanha et laissez vous porter !

Ambiancés par les danseuses de samba, nous décidons à notre tour de sortir dans un petit bar reggae, la spécialité du coin. C’est rigolo, on quitte complètement le Brésil et ses codes. On a l’impression de voyager en Jamaïque. On rencontre deux brésiliens qui veulent absolument nous emmener en boîte. Alors on terminera la soirée avec eux dans une petite boîte du centre ville.

Le hasard fait bien les choses

Le lendemain, il est temps d’organiser la suite. On se pose dans un petit café pour essayer de trouver une agence pour le trek que nous voulons faire. Et là s’opère la magie du bon endroit au bon moment. Nous entendant parler, une dame française s’avance vers nous et nous explique qu’ils vont faire la rando que nous voulons et qu’ils cherchent même des gens pour les rejoindre car cela fait baisser le prix. Ni une ni deux, nous chopons les coordonnées de Frank, le français qui tient l’agence de voyage, et miracle, nous pouvons nous joindre à l’excursion !

Nous partons faire des provisions de fruits secs et fruits frais au marché. On trouve d’ailleurs, entre deux bouteilles de liqueur de crabes, des noix du Brésil à un prix dérisoire. On se fait plaisir! Le marché couvert a beau être petit, on y trouve absolument de tout. On décide même de s’y poser pour manger un bout dans l’un des restaurants. Au menu, plat du jour et karaoke ! Les deux chanteurs ne feront pas une carrière international mais nous ont bien faire rire et ont surtout bien mis l’ambiance dans le restaurant.

Il est déjà temps de préparer nos sacs car nous partons dès demain pour notre prochaine destination, point de départ pour le trek tant attendu : le petit village d’Atins.

Pour nous y rendre, nous enchaînons un bus jusqu’à Barreirinhas et un bateau qui remonte le Rio Preguiças jusqu’à Atins. La partie en bateau est sublime. D’abord très verdoyante, nous longeons des petits villages de pêcheurs éparpillés sur les bords du fleuve, elle laisse ensuite apparaitre un morceau des fameuses dunes de sable que nous allons découvrir de l’intérieur. Car oui mesdames et messieurs, si nous nous rendons dans ce petit village reculé uniquement accessible en bateau, c’est parce qu’il est le point de départ pour le trek des Dunes de Lençois. C’est un désert de sable blanc ponctué de centaines de lagunes après la saison des pluies. Ça tombe bien, nous y sommes à la bonne période ! Merci JB pour cette trouvaille incroyable qui, pour nous, était inconnue au bataillon.

3 jours sur une autre planète

C’est vraiment le ressenti qu’on a eu en découvrant ce paysage incroyable qu’abrite les Dunes de Lençois.

Départ à 4h30 avec un petit déjeuner à noter dans les annales: sandwich aux sardines et à la mayo à 4h du mat, rien de mieux pour commencer la journée ! C’est passé pour mes deux compagnons de route, pour ma part j’ai senti la sardine chercher à remonter mes intestins à contre courant, tout le long du voyage en 4×4! Heureusement elle n’a pas trouvé le chemin vers la sortie et je suis arrivée pâlichonne au pieds des dunes mais avec encore toute ma dignité. Malgré les secousses du trajet en 4×4, la route est splendide. On traverse les dunes au lever du soleil. Les couleurs sont fantastiques. On découvre une partie de ce paysage qui va être le nôtre pendant 3 jours. Tout le monde a hâte ! Incroyable mais vrai, on croise même sur la route une famille qui attendait un taxi pour rejoindre une ville des environs, à 5h du matin, à un endroit improbable au beau milieu des dunes… Faut connaître !!

Nous sommes arrivés à Bonzinho, porte d’entrée du parc des Lençois. Allez, quand faut y aller, faut y aller. Notre guide marque un rythme soutenu dès le début du trek et nous le suivons en silence déjà ébahis par le paysage qui nous entoure. La douce lumière du soleil levant accompagne magnifiquement les lignes souples des dunes. Le vent nous aide en nous poussant dans le sens de la marche.

Après 2 km de marche, le soleil est suffisamment haut pour qu’on aperçoive le bleu de tous ces lagons qui s’insinuent entre ces montagnes de sable. On a tous de la peine à marcher vite tellement on aimerait admirer chaque courbe, chaque détail de ce lieu magique.

Mais aujourd’hui est une grosse journée car nous devons parcourir 15 km pour rejoindre l’oasis de Baixa Grande. Et mieux vaut marcher tant que le sable n’est pas encore chaud. Nous sommes sur les traces des nombreux autochtones qui autrefois,  prenaient cette route au retour de pêche. Et ça nous semble inimaginable de faire ça tous les jours. Même si on s’attendait à ce que la marche soit plus difficile que ça, elle n’en reste pas moins facile. Mais le sable est dur la moitié du temps ce qui repose nos mollets l’espace d’un instant. D’ailleurs, nous marchons sur la totalité du trek, pieds nus ou en tongs, une première nous concernant. Alors même si au début, on est ravis de fouler le sable blanc avec nos pieds, à la fin des 3 jours, je ne vous cache pas qu’on est plus que content de retrouver la terre ferme ! Heureusement nous traversons de tant à autres des lagunes qui rafraîchissent nos pieds l’espace d’un instant.

Notre guide s’appelle Ronaldo (ça ne s’invente pas ⚽) et dribble les lagunes depuis qu’il est môme. Autant vous dire qu’il connaît chaque grain de sable et serre la pince aux serpents du coin. Peu bavard, il est néanmoins très prévenant, repère les obstacles à l’avance pour que nous puissions les contourner facilement, fait en sorte que nous marchions toujours dans le sens du vent et nous évite de souffrir de douleur en passant trop près d’une mouche dangereuse.

Nous nous arrêtons plusieurs fois pour nous baigner dans les lagunes. L’eau est délicieuse, elle n’est pas du tout salée et surtout elle est fraîche comme il faut. Et puis quel lieu idyllique pour se baigner…! Pas un chat à l’horizon, mais quelques vaches et biquettes par-ci par-là. La plupart du temps nous sommes seuls face à l’immensité de ce lieu.

Regardez moi ces nuances de bleu !

Le temps est à notre avantage car le soleil est voilé par quelques nuages. Avec le vent, on ne ressent pas la chaleur mais on sent bien les petits grains de sables qui nous fouettent les mollets !

Fin de journée vers 14h. Nous arrivons enfin à l’oasis, tant espéré, de Baixa Grande. Ici vivent seulement 5 familles mais la maison qui nous accueille est immense. Ronaldo nous montre les maisons typiques d’autrefois faites seulement en bois avec un toit de palme. Il nous explique que grâce au tourisme, les maisons ont pu évoluer et s’améliorer niveau isolation notamment avec l’utilisation des briques. Bon c’est moins joli certes mais c’est plus confortable pour les habitants de l’oasis. D’ailleurs il n’est pas rare que les touristes soient logés dans ces maisons typiques qu’ils appellent « casa de pollo ». Pas de logement typique pour nous mais une nuit presque à la belle étoile. Une ribambelle de hamacs s’aligne les uns à côté des autres sous un toit en taule, de quoi nous protéger de la pluie si elle venait à pointer le bout de son nez.

Notre maison pour la soirée vu d’en haut des dunes

Après un peu de repos et un bon repas, nous repartons pour une dernière baignade non loin de l’oasis sous les rayons rasants du soleil. Un peu plus de monde cette fois-ci, normalement notre maison d’accueil est presque complète. Mais c’est toujours agréable.

Une dernière baignade avant le coucher du soleil

Puis, au coup de sifflet de Ronaldo, nous montons tout en haut de la dune pour admirer le coucher du soleil. Ce moment assez précieux est un peu gâché par les hurlements des autres touristes qui préfèrent se prendre en photo un milliard de fois dans des pauses absurdes plutôt que de profiter du moment.

Mais dès la fin du coucher de soleil, tout le monde part, sauf nous. Bon, au départ, on s’inquiète un peu car lorsqu’on demande à Ronaldo quand est-ce qu’on y va il nous répond « 10 min » et ça en fait 30… Mais quelle bonne idée il a eu de rester. Nous sommes les seuls sur cette dune quand nous voyons scintiller les premières étoiles. Le ciel se pare de son manteau violet bleuté. Et le spectacle commence. Comme si quelqu’un actionnait un interrupteur, on voit le ciel s’assombrir et s’illuminer à la fois. On s’allonge tous en silence face à cette autre immensité qui donne le tournis. La voie lactée pointe le bout de son nez. C’est un instant magique que nous partageons tous par la pensée. Ronaldo nous montre les nombreux satellites observables dont l’ISS qui passe à une vitesse incroyable. Avec Julien, nous avons même la chance d’apercevoir une étoile filante. 🌠

Nous rentrons dans le noir retrouver nos hamacs pour la nuit. Une autre première pour nous trois. Demain la journée est plus petite alors nous pouvons nous réveiller plus tard… 5h du matin! Leur notion de grasse matinée est légèrement différente de la nôtre. À 21h, presque tout le monde dort déjà. Et à mon tour, je ne tarde pas à retrouver les bras de Morphée.

La nuit ne fut pas des plus confortables pour tout le monde (je pense à toi ma pauvre Jennifer), mais de notre côté nous n’avons pas trop mal vécu l’expérience « nuit dans un hamac ». Au contraire, j’ai trouvé ça plutôt enveloppant et presque maternant d’être bercée doucement au rythme du vent. Au petit dej, on teste enfin les fameuses galettes de tapioca ! Verdict : un régal ! Bien que peu goûtue, la texture crousti-fondante accompagne parfaitement n’importe quelle garniture. Je comprends qu’on puisse la proposer en salé comme en sucré.

Un peu dur de repartir de bon matin mais une fois au beau milieu des dunes, c’est la beauté du lieu qui nous transporte. Le paysage évolue sous nos yeux au fur et à mesure que la lumière de la journée change. Chaque dune a des courbes et des lignes uniques. Le bleu des lagons n’est jamais tout à fait le même.

Lorsque le soleil est très haut, on pourrait confondre ces dunes de sables blancs avec des blocs de glace.

Aujourd’hui petite journée donc. Nous avons 12 km à parcourir pour rejoindre l’oasis de Queimada Dos Britos, la plus grande des deux et originellement habitée par la toute première famille, les « Britos ». Les descendants ont perpétré le nom et on y trouve maintenant une vingtaine de familles. Il y a même une école, fermée depuis un bon moment faute de moyens pour payer le professeur… Heureusement, elle devait rouvrir ses portes le lendemain de notre passage. À voir le sourire des petits gamins qui traînaient devant le bâtiment, on les sentait plutôt heureux de retrouver les bancs de l’école.

Notre guide nous fait vadrouiller entre les dunes qu’on monte et qu’on descend. A chaque sommet, une vue spectaculaire. Quelques pauses baignades bienvenues. Le rythme est plus cool qu’hier et nous faisons quelques détours avant d’arriver au deuxième oasis. C’est drôle de voir apparaître au milieu de ce désert, une forêt dense d’un vert éclatant. On a l’impression que c’est artificiel et pourtant non, c’est la puissance de la nature.

À notre arrivée, Ronaldo nous fait goûter au fameux fruit « caju » qu’on trouve sous forme de jus un peu partout au Brésil. C’est le fruit de la noix de cajou. L’odeur est peu ragoûtante et c’est un peu râpeux en bouche. C’est un fruit dont on aspire le jus. Il en existe deux sortes, une plus acide que l’autre. J’ai une préférence pour l’acidité. Même si le caju ne fait pas carton plein auprès de mes papilles, on est tous heureux d’avoir découvert un nouveau fruit !

Il est temps de retrouver notre famille pour la nuit. Nous sommes accueillis par le père de famille dans une maison beaucoup plus petite que la première, face à une lagune, les pieds dans le sable. Nous sommes entourés d’animaux en tout genre, perruches, chats, chiens, cochons, agneaux, vaches et j’en passe… Par contre, on ne comprend pas trop pourquoi certains animaux sont attachés avec une corde riquiqui et pas d’autres. Notamment un petit chat roux qui m’a fait beaucoup de peine…

Après le repas et une bonne sieste salvatrice, c’est reparti pour une petite balade pour admirer le coucher du soleil une seconde fois. Cette fois-ci le lieux est tellement immense que nous arrivons à trouver un coin de lagune tranquille. Et surtout un sommet rien qu’à nous. Ronaldo tenait absolument à nous emmener sur le plus haut sommet alors on le suit. Pour le coup, ce deuxième coucher de soleil était bien plus agréable. Nous avons pu observer le ciel s’enflammer en toute quiétude, loin de toutes les préoccupations des « instagrameuses ».

Deuxième nuit dans un hamac. Pour une fois, c’est Jennifer qui dort bien ! Pour nous, le vent a été un peu trop puissant cette nuit et nous a réveillé à plusieurs reprises. Le guide en rit d’ailleurs en voyant que la nuit a été plus difficile. C’est un peu marqué sur nos tronches. En même temps, en se réveillant à 3h30, on peut difficilement être frais et pimpants.

Nous partons donc à la belle étoile direction Lagoa Do Junco, un lagon qui sera notre dernière étape avant d’être récupérés par un 4×4. Nous aurons alors traversé d’est en ouest un bonne partie des dunes de Lençois. Ce qui est appréciable c’est que le parc est tellement grand que nous ne croisons jamais personne. J’imagine que chaque guide a son chemin. Nous commençons de marcher à la lumière de notre frontale puis rapidement, Ronaldo nous demande de tout éteindre et nous foulons le sable seulement éclairée par la lune. Le moment est magique mais nous avons peu de temps pour l’apprécier, le rythme est très soutenu ce matin. Et avec la fatigue, il est difficile de marcher à la vitesse de Ronaldo. On aurait envie de s’arrêter plus que quelques secondes pour admirer ce ciel étoilé qui nous guide. Mais nous avons 16 km à faire (en réalité 18 km) pour rejoindre la lagune où nous récupère le 4×4. Ronaldo s’arrête tout de même un moment pour que nous puissions admirer le lever du soleil et c’est reparti.

En marchant, j’aime m’attarder à regarder le vent balayer le sable et créer une danse sur l’eau des lagons. On dit au revoir aux vaches sauvages qu’on a pu croiser durant notre trek. Nos jambes sont en mode automatique avec la fatigue accumulée. Mais nous arrivons enfin à la lagune tant espérée. C’est là que nous croisons le plus de monde d’ailleurs. Dernière baignade dans l’eau douce. Et on embarque à bord d’un 4×4 qui nous conduit à travers les dunes puis sur une route complètement défoncée jusqu’au village de Santo Amoro. La fatigue est telle qu’on lutte tous contre le sommeil. Surtout que nous sommes assis avec comme seule sécurité la barre à laquelle nous pouvons nous cramponner.

Nous arrivons enfin à Barreirinhas pour reprendre le bateau direction Atins. Cest l’heure des aurevoirs. On remercie fort Jennifer, Franck et Elliott d’avoir été nos compagnons de route pour ce beau trek. Ce petit groupe était juste parfait pour l’expérience que nous souhaitions. Et le fait de le partager avec de belles personnes a rendu notre périple encore plus savoureux.

La fine équipe avec notre super guide ! © Photo de

Quelques conseils pour ceux qui veulent visiter les Dunes de Lençois:
⭐ Faites un trek ! 2 ou 3 jours mais allez marcher dans les dunes. Vous serez seuls au monde. Si vous choisissez une excursion à la journée ou à la demi journée, vous vous retrouverez avec beaucoup de monde et visiterez peu. Il existe des excursions plus longues pour les plus aguerris. Personnellement, je trouve 3 jours suffisants.
⭐ Protégez vous du soleil avec des vêtements. Même si nous n’avons pas eu de coups de soleil en short et T-shirt, nous avons dû faire attention à nous crémer régulièrement. Notre guide lui, était vêtu entièrement jusqu’au bout des doigts, ne laissant apparaître que ces yeux. Alors il y a une limite entre les deux, mais je vous conseille un haut ample à manches longues avec un pantalon. Il ne fait pas chaud car il y a toujours du vent dans les dunes. Et cela évitera de polluer les lagunes avec toute notre crème solaire.
⭐ Une bonne paire de tongs. Même si j’ai fait une bonne partie du trek pieds nus, les tongs permettent de reposer la voûte plantaire et de se protéger des petites brindilles sur les chemins des oasis. Ne venez pas avec des baskets ou chaussures de marche. On oscille entre eau et sable. Vos chaussures apprécieront pas. Certains le font aussi en chaussettes, pour les pieds sensibles.

Et pour ceux qui veulent du rab, voici la vidéo des dunes. Enjoy !

On embarque sur le bateau aux côtés de Ronaldo qui enchaîne dans la même journée, un deuxième trek de 3 jours ! Quand je vois notre état de fatigue, je me dis que cet homme est un cyborg.

Arrivés à Atins, nous avons cette fois-ci réservé un hébergement dans le centre près de la mer. On en profite donc pour se reposer, préparer la suite et lézarder sur la plage en matant les beaux kitesurfeurs et kitesurfeuses. Y’en a pour tout le monde ! Les couchers de soleil sont magnifiques. On s’offre un bon restau et on profite de la lenteur de ce village aux rues ensablées pour se requinquer.

C’est un très beau village encore dans son jus, foisonnant de locaux mais qui malheureusement se prête à devenir une station à touristes dans les années à venir. Autrement dit, c’est le moment d’y aller !

Du street art et des bonbons à l’ancienne

De retour dans la ville cool de São Luís, devinez sur quoi on jette notre dévolu… Le jus de goyave du petit restau de la place ! C’est bien, vous suivez !! Blague à part, nous avons tellement aimé l’atmosphère de cette ville que nous avons décidé d’y rester un peu plus à notre retour du trek. Nous étions un peu frustrés d’avoir seulement visiter une petite partie du centre ville. Alors à peine nos affaires posées à l’auberge, nous partons en vadrouille à la re-découverte de cette belle ville.

Direction la Praça dos Poetas, un petit lieu en hauteur de la ville qui abritent deux cafés sympas pour le petit-déjeuner et qui surtout offre une vue imprenable sur la rive d’en face. La place rend hommage aux poètes du pays. On voit les bustes des différents artistes. Tout est dans le détail, jusqu’aux bancs en forme de livres !

D’ailleurs, on s’assoit un peu sur ces bancs rigolos et des perruches hyper colorés viennent nous saluer. Bon, visiblement on est les seuls à s’extasier devant ces oiseaux qui semblent ici très communs pour les brésiliens.

Une fois les perruches parties, on emboîte le pas et on trouve juste à côté la préfecture avec une autre vue chouette sur la baie. Au loin, on aperçoit le quartier de São Francisco, beaucoup plus moderne avec ses grands buildings. Bon, le centre est bien plus attachant que ces grandes barres d’immeubles à la New-yorkaise.

On part se perdre un peu plus dans la ville. São Luís, c’est un enchaînement de petites placettes abritant une église la plupart du temps. Entre ces places, on trouve facilement des ruelles qui grouillent de café ou de boutiques. Bref, cette ville est une invitation à flâner et ça tombe bien, on adore ça !

C’est assez étonnant car les bâtiments anciens des plus délabrés côtoient des bâtiments qui nous semblent avoir été repeints la veille. Mais ce mélange marche étrangement bien et donne à la ville un aspect authentique et plein de charme.

Nous tombons par hasard sur la Rua Isaac Martins Barrocas qui contient du joli street art, notre pêcher mignon. Nous sommes un peu plus éloignés du centre alors les rues sont moins animées mais le quartier est sympa. Il y a beaucoup d’immenses maisons complètement laissées à l’abandon. C’est assez curieux.

Revenus sur la place centrale où se trouvent les stands de nourriture, nous rencontrons ce petit monsieur vendant ses bonbons. Tout de suite, ça nous rappelle la statue de la dame sur cette même place qui semblait vendre le même type de bâtonnets. Pas manqué, c’est bien la tradition qui perdure. Nous lui avons donc pris 3 cônes au sucre goût, fruit de la passion. Bon, l’intérêt gustatif n’est pas là mais on est content de voir les traditions culinaires continuer!

Il est déjà temps de dire au revoir à notre ville coup de cœur du Brésil. Rassurante, réconfortante et entraînante, São Luís nous a pris dans ses bras et nous a emmenés au cœur de sa culture et de sa vie quotidienne avec une facilité déconcertante. On ne peut que vous conseiller d’y passer du temps car cette ville c’est avant tout une ambiance qui ne laisse pas indifférent !

Si vous voulez nous suivre à la trace, clique sur l’image. Tu verras tout notre parcours !

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Cet article a 10 commentaires

  1. Delfrite

    T’as coupé la laisse du chat ?

    1. Awayweget
      Awayweget

      Je ne l’ai plus vu après… J’espère qu’il a été détaché…

  2. Jennifer

    Que plaisir de revivre cette parenthèse enchantée à travers vos yeux ! C est si beau… juste magique. Merci pour ce partage. Nous vous suivons de loin depuis notre retour et vous nous faites rêver( et je pense à vous, surtout à toi Léna, chaque fois que je mange du fromage ).
    Hâte de lire et de découvrir en images vos prochaines aventures. Continuez à savourer chaque lieu, chaque rencontre et restez comme vous êtes, des êtres ouverts et généreux.

    1. Awayweget
      Awayweget

      Ah Jennifer, c’est trop chouette d’avoir des nouvelles ! On espère que tout le monde va bien 😊 Et je suis flattée de savoir que tu penses à moi en mangeant du fromage, j’espère juste que ce n’est pas l’odeur qui te fait penser à moi 😂
      T’inquiète pas pour la faute de frappe, ni vu ni connu 😜
      Bisous à tous les 3

  3. Christian

    Chaque fois l’attente et chaque fois la surprise de découvrir des paysages magiques, des rencontres attachantes, des atmosphères chaleureuses. Et ici des photos dans lesquelles on entre avec délice pour voyager dans un paysage tellement envoutant. Merci de nous faire rêver.

  4. Corinne

    C’est poétique et magique. La beauté est partout pour celui/ celle qui ouvre les yeux et prend le temps de regarder. Je voyage à travers vous et franchement j’adore !!! MERCI POUR CE PARTAGE. Gros bisous à vous 2.

  5. Marie

    Superbe recit de votre treck ! J’ai été plongée dans ce paysage inconnu grâce aux mots et aux photos. Ça a du être puissant de se trouver là. Des grandes bises à vous deux.

    1. Awayweget
      Awayweget

      Merci ! C’était un des plus beaux paysages de notre vie effectivement 😍😍

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