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Episode 5 – Bonne nouvelle, nous ne sommes pas des gringos !

San José – San Rafael – La Fortuna

Nos aurevoirs mouvementés au Mexique

Nous sommes ravis de quitter notre chambre d’hôtel miteuse au centre de Cancun. Direction l’aéroport pour nous envoler vers le Costa Rica ! Et c’est avec 5 heures d’avance, frais comme des gardons, que nous arrivons à l’aéroport. Ça ne nous ait jamais arrivé de notre vie, d’être aussi en avance ! On passe l’enregistrement des bagages et la sécurité sans problème. On se demande quand même où est la police aux frontières car nos passeports ne sont pas tamponnés pour la sortie de territoire. Alors on cherche l’information sur internet (grave erreur… ne jamais se fier à internet !!!) et on voit que le Mexique fait partie des quelques pays qui ne délivrent pas de tampon de sortie. Bizarre, on en a eu un lorsque nous avons traversé la frontière avec le Guatemala mais c’était une frontière terrestre alors peut être est-ce différent… Comme dit Juju, si c’était obligatoire, nous serions forcément passés par le poste-frontière. Alors on ne s’inquiète pas plus que ça et on profite de ces heures pour travailler.
Arrive le moment de l’embarquement, nous avons la chance d’avoir un billet « first boarding », on nous appelle donc avant le reste des passagers. Et heureusement !!! Car telle ne fut pas notre surprise lorsque, à la porte d’embarquement, la dame nous refuse l’entrée dans l’avion à cause de … ce fameux tampon de sortie, absent sur notre passeport !!! On lui montre le papier attestant de la taxe d’entrée que nous avons payée lors de notre deuxième venue au Mexique et du nombre de jours que nous avons été autorisés à rester. Mais non, elle insiste et signe : nous n’avions droit qu’à 7 jours (d’où ça sort, personne ne sait…) et nous devons absolument obtenir une autorisation de sortie du territoire. Où se trouve le service d’immigration ? Dans un coin de l’aéroport, caché derrière un restaurant, AVANT le passage de la sécurité. Elle nous dit qu’il faut courir pour espérer monter dans l’avion à temps. Notre sang ne fait qu’un tour et nous « tapons » le sprint de notre vie. Julien en courant me rappelle que nos bagages enregistrés sont déjà dans l’avion donc impossible de le rater. L’univers est avec nous fort heureusement. On ne tombe que sur des personnes adorables qui nous aident à trouver l’endroit. Deuxième coup de chance, il n’y a personne dans le bureau. Vu les têtes amusées des deux dames qui y travaillent, ça n’est pas la première fois que ça arrive. Elles nous signent notre papier et nous repartons illico presto direction la porte d’embarquement en priant pour qu’elle ne soit pas fermée. On bat tous les records ! Nous avons fait l’aller-retour, à travers l’aéroport entier, en 10 min ! Nous arrivons alors qu’ils procèdent encore à l’embarquement. Tout est bien qui finit bien : on nous laisse monter dans l’avion. Nous, nous retiendrons deux leçons : 1. TOUJOURS avoir son tampon de sortie de territoire et 2. Ne JAMAIS se fier à internet !

Découverte d’une capitale sans touriste!

Nous atterrissons à San José un peu tard, suite au retard pris par notre avion. Après négociation avec la dame, pas très sympathique, de la police aux frontières, nous réussissons à obtenir notre précieux tampon. Note pour nous même : la police n’aime pas qu’on dorme chez l’habitant ! Puis nous nous confrontons, dès le début, à la difficulté de trouver un transport public au Costa Rica. Rien n’est indiqué. Alors il faut sans cesse demander aux locaux où se trouve l’arrêt de bus qui nous emmènera dans le centre. Et même eux ne savent pas toujours et nous disent qu’il n’y a plus de bus. Heureusement, nous sommes bénis par les étoiles et nous nous faisons confiance : le bus viendra et le bus est venu ! Une fois dans le centre ville, nous sommes étonnés de voir une capitale déserte à 21h. Personne dans les rues et quasi tous les restaurants sont fermés. Nous décidons de marcher jusqu’à l’appartement de Maria, notre hôte Couchsurfing. Bon, apparement, c’était une mauvaise idée car San José craint beaucoup la nuit. Mais à part quelques types chelous et bourrés, nous n’avons pas croisé grand monde et pas eu de problèmes.
Maria nous a attendus patiemment et accueillis à bras ouverts. On se sent à la maison et ça fait un bien fou ! C’est une jeune espagnole venue faire ses études au Costa Rica. Elle a eu la chance de pas mal vadrouiller à travers le pays donc elle nous donne plein de conseils, ce qui nous permet d’organiser, un peu plus, notre tour du pays.

Le lendemain, nous partons faire quelques courses avant de découvrir la ville de jour. Ouch !!! les prix changent par rapport au Mexique. Ici, c’est comme en France, voir même un peu plus cher pour certaines denrées. Ce qui nous choque, c’est, par exemple, le prix du café. Le Costa Rica en est pourtant un pays producteur mais le café reste très cher malgré tout.

Puis on arpente les rues du centre historique de la capitale. L’ambiance est toujours un peu bizarre, même de jour. Ici, beaucoup de pauvreté et des gens « à la rue ». On comprend pourquoi, vu les prix constatés ce matin. Nous passons à travers plusieurs petits parcs, puis déambulons dans des rues où il y a plus de fils électriques suspendus que d’habitants!

Nous suivons les conseils de nos deux copines Costariciennes rencontrées à Oaxaca et nous allons déguster notre premier café local au Théâtre Nationale. L’endroit est vraiment sublime et le café est délicieux. Même moi qui n’aime pas le café, je le trouve bon.

Nous faisons la rencontre d’une petite dame qui dégustait un café accompagné d’une gigantesque part de gâteau. Elle s’exclame « j’adore la France » quand nous lui disons que nous sommes français. Nous nous mettons à papoter et elle nous dévoile son envie d’aller vivre en France pendant 3 mois pour améliorer son français. Une chose en entraînant une autre, nous sommes invités à venir chez elle, dans son petit village de San Rafael, qu’elle aurait plaisir à nous faire découvrir. Nous sommes absolument ravis; on ne pouvait pas rêver mieux. Vous imaginez cette petite grand mère qui nous accueille à bras ouverts sans même nous connaître..? Nous sommes touchés par tant de générosité et nous lui promettons de venir la voir !

On part se promener dans la ville, on rentre dans la cathédrale qui paraît vide et austère en comparaison de toutes celles qu’on a pu voir à Mexico. On retrouve, ensuite, Silo, notre rencontre Costaricienne d’Oaxaca. Elle nous fait découvrir un peu San José, le quartier judiciaire et politique avec le bâtiment des députés qu’elle appelle « Azkaban » ( je vous laisse voir pourquoi)! Elle nous montre aussi les différents musées à faire dont le musée national qui est un ancien château dont les murs sont encore criblés des balles de la guerre d’indépendance. On passe devant une des mystérieuses sphères mégalithiques du Costa Rica qui sont d’une précision telle qu’il nous est incompréhensible d’imaginer qu’elles aient pu être faites en 300-800. Puis on la raccompagne à son bus et nous rentrons à la maison, en prévoyant un passage à Turrialba pour revoir nos costaricaines du Mexique une dernière fois.

San José nous laissera impassible, de jour comme de nuit. Mais nous sommes tout de même contents d’être restés une journée car nous n’aurions pas rencontrer Zaida.

Au coeur d’une famille Costa Ricaine

Nous l’avons décidé en 2 secondes chrono. C’est parti pour retrouver la petite dame du café dans son village aux alentours de San José. Elle habite dans une dépendance collée à la maison de son fils, Gerhard qui peut nous loger pour la nuit. Alors on fonce dans le premier bus qu’on trouve ou plutôt que les costariciens nous aident à trouver, car vraiment, c’est impossible de trouver des informations sur internet ici. C’est à l’ancienne, si t’as pas de carte, tu demandes !

Direction Heredia, la ville la plus proche du village de San Rafael. Une fois dans la ville, on remarque que le bus ne s’arrête pas. Alors on flippe et on appuie un peu au hasard sur le bouton STOP. Premier choc culturel : ici si tu veux descendre à un endroit, même si c’est un arrêt officiel, il faut le signaler au chauffeur en appuyant sur un bouton ou en tirant sur une des deux cordes qui longent le plafond du bus. Si tu ne le sais pas… Bah t’es comme nous, t’atterris au milieu de nulle part. Heureusement, nos hôtes sont formidables et viennent nous chercher à l’endroit où nous sommes.

On retrouve donc Zaida et on rencontre son fils Gerhard, un professeur d’allemand qui parlent, en plus de l’espagnol, un anglais parfait. Il est drôle et absolument ravi de passer la journée avec nous et de nous montrer les alentours, avec sa maman. On fait un tour rapide, en voiture, d’Heredia, petite ville modeste typique du Costa Rica. Zaida nous montre l’université où elle a étudié, la plus grande église du Costa Rica qui se trouve ici et puis juste la vie du quotidien : des commerces, des restaurants, des boulangeries qui sentent incroyablement bon. Pour nous faire plaisir, Zaida achète 2 pains fourrés, un sucré et un salé. Ce sont des sortes d’énormes brioches fourrées, délicieuses pour le petit dej.
Puis direction leur maison pour poser nos affaires. Le village de San Rafael est un alignement de petites maisons avec vue sur les champs de café. Zaida déplore d’ailleurs les constructions autour de sa maison. Avant ils n’y avaient que trois familles et maintenant toute la rue est construite. Nous arrivons devant une maison toute mignonne, et sommes accueillis par un gros toutou visiblement pas au courant de son job (« security system is sleeping » nous dit Gerhard) et par deux chats dont un, pot de colle. On ne s’est pas fait prier et on a pris notre dose de ronrons, ça faisait longtemps !

Leur magnifique maison…
… avec une vue incroyable depuis « notre » chambre !

On prend un café délicieux en mangeant les pains tous ensemble et on leur raconte notre projet de voyage. On échange aussi sur nos vies respectives. C’est tout ce qu’on aime dans ce voyage.

Puis Zaida et son fils, décide de nous montrer un bout de leur région et on prend la voiture pour se balader dans la réserve protégée d’à côté, le Parque Nacional Braulio Carrillo. C’est hyper chouette. On traverse les champs de café. De là-haut on a un superbe point de vue sur San José. En plus, on passe devant pas une mais deux superbes cascades. Nos guides privés sont patients et nous laissent prendre toutes les photos que l’on souhaite…

Et surtout on s’arrête dans un « SODA », comprenez : bistrot local, donnant sur la jungle et ses habitants. Nous mangeons donc devant une dizaine de colibris, un magnifique petit Toucan et … un raton-laveur !!! Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis une FAN ABSOLUE des ratons laveurs, alors en voir un en vrai… C’est juste incroyable. Et nous goûtons au « casado« , plat traditionnel du midi comprenant riz, haricots rouges, légumes et viandes au choix. L’histoire de l’appellation de ce plat est assez drôle. Chaque jour à midi, les ouvriers avaient l’habitude de manger le fameux « Rice and beans » (riz et haricots rouges). Mais un jour, l’un d’eux est arrivé avec un Rice and Beans revisité. Les autres ont tout de suite deviné et lui ont dit  » ah, toi, tu t’es marié! ». En effet, il était bien « casado » et le nom est resté.

Le fameux « casado »
Mais surtout… le premier raton-laveur de ma vie 😍❤️

Si vous souhaitez manger dans cet endroit de folie, le restaurant s’appelle Soda y Mirado Cinchona et il se trouve ici.

C’est pas le rêve franchement ?

Sur la route du retour, nous apprenons grâce à Gerhard que nous ne sommes pas des « gringos » !! Youpi ! « Gringo » c’est le petit nom moqueur qu’utilisent les locaux d’Amérique Latine et centrale pour parler majoritairement des touristes américains (qui aiment particulièrement les hôtels all-inclusive et qui ne voyagent pas dans le pays). Gerhard nous explique que les costariciens, aiment, au contraire, particulièrement les touristes européens car ceux-ci voyagent de façon plus responsable et s’intéressent à la culture locale. L’origine de « Gringo » est assez drôle. C’est lors du passage à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis que les mexicains, lassés d’entendre répéter « Green Go » par le garde au poste-frontière, lorsqu’il laissait passer une personne, ont repris l’expression en la changeant en Gringo et en l’utilisant pour désigner les américains. Voilà, vous pourrez le placer dans vos prochains diners mondains.

Retour à la maison, Zaida s’occupe de nous comme une véritable grand-mère. On l’accompagne faire des courses et elle nous cuisine un bon petit plat de pâtes. Elle les appelle les « Broken Pasta » car ici, il est commun de casser les spaghettis avant de les cuire. On lui a expliqué qu’elle serait sûrement bannie pendant 7 générations par les « mamas » italiennes mais elle n’a même pas sourcillé ! Bref on mange comme des rois. On profite de cette dernière soirée avec eux car demain nous partons tôt…

Y’a comme un air de famille, non ?

Y’a un volcan ici ?

Suite aux nombreux conseils et coups de cœur, nous nous dirigeons vers La Fortuna pour aller admirer de plus près ce fameux volcan actif qui sert de dangereux décor à la ville.

Nous arrivons en début de soirée, juste à temps pour observer un magnifique coucher de soleil sur le volcan doublé d’un arc en ciel ! Quel accueil, on en demandait pas tant ! Mais bon, on a compris plus tard pourquoi l’accueil était si chaleureux. En effet, les jours à venir ne seront pas des plus palpitants…

Je m’explique : La Fortuna s’affiche tout de suite comme un village à touristes. On voit les kiosques proposant un milliard d’activités se succéder au milieu des différents bars et restaurants aux prix exorbitants. C’est simple, les petits « sodas » locaux sont les seuls endroits où l’on aperçoit vraiment des gens du coin.
Ici, toutes sortes d’activités en nature sont proposées. Sauf que l’arrivée massive de touristes, notamment américains, a fait flamber les prix. On ne nous présente rien en dessous de 50 dollars par tête. Comment vous dire.., c’est hors budget pour nous ! Et tout ce qui est proposé est en pension complète. C’est difficile de trouver ne serait-ce qu’un transport pour nous emmener au lieu souhaité. Alors on s’arme de patience et on vadrouille à travers la ville à la recherche d’un bus (ça n’existe pas), d’un shuttle pas trop cher (ça n’existe pas), bon, d’une solution… Et ça s’appelle Uber.

Pour info, Uber est illégal au Costa Rica et pourtant tous les locaux nous ont conseillé de l’utiliser car les taxis font payer le double du prix. Techniquement si vous vous faites arrêtés, vous vous exposez à payer une amende. Mais nous avons l’impression que c’est plus une incitation à utiliser les taxis. À vous de voir. Pour info, nous n’avons jamais eu de problème. 🤷🏼‍♀️

On commande donc un uber pour aller au Mirador El Silencio. Il y a plein de parcs qui entourent le volcan. C’est difficile de faire un choix. Voici comment on a fait le nôtre:
– Déjà le prix. Ici tout est cher alors quand on voit quelque chose d’abordable, on fonce ! Vous n’aurez à débourser que 8 dollars pour entrer dans El Silencio contre 15 Dollars pour entrer dans le parc officiel du volcan, Arena Volcano National Park.
– La taille, El silencio est un grand parc qui nous permet de marcher un bon moment dans la jungle avant de découvrir le point de vue sur le volcan. Le parc officiel propose une balade de 2,3km seulement.
– Le côté plus sauvage. Un peu plus éloigné, ce parc attire moins les touristes, nous avons plus de chance d’y croiser des animaux.

Nous y allons donc à l’ouverture. Et nous retrouvons la jungle que nous avions laissée à Palenque et à Tikal avec son humidité, ses chants d’oiseaux et ses hurlements de singes. Bon la faune et la flore sont certainement très différentes de ce que nous avons vu au Mexique et au Guatemala mais nous ne sommes pas assez experts pour le voir.

On profite de la nature, pas grand monde effectivement sur ce sentier. On double les groupes qui ont choisi une visite guidée. Prendre un guide est possible dans tous les parcs naturels. C’est cher mais si vous voulez voir plus d’animaux et en connaître plus sur la flore, c’est indispensable. Nous on a choisi l’option « pauvre au Costa Rica » 😂. Et même si, en effet, on voit très peu d’animaux, on est quand même ravis de cette balade. La vue sur le volcan est belle même s’il cache sa tête derrière la brume.

La loose…

On finit par l’apercevoir à la toute fin, comme une récompense. En effet, la fin du parcours offre un magnifique point de vue sur le volcan depuis une ancienne coulée de lave qui date de 1968. On voit d’ailleurs les traces des anciennes coulées sur son flanc. C’est assez impressionnant de se dire qu’il est encore actif et si près de nous.

Belle bête !

Il est interdit de le gravir à cause de sa dangerosité, même s’il est officiellement éteint depuis 2010. Ce qui est assez hypocrite car en réalité nous sommes tout près. Si explosion il y a, nous n’aurons pas le temps de nous sauver ! Lorsqu’il se réveilla en 1968, il rasa les villages de Pueblo et Tabacon tuant leurs 78 habitants… C’est la dualité de la nature qui s’offre devant nous, aussi belle que terrifiante.

Avant de rentrer nous passons par une petite boulangerie pour goûter la spécialité locale : Pan Natillero, une sorte de pâte à pizza recouverte de fromage grillé fourrée à la crème fraîche. On en attendait pas grand chose et bah, c’est franchement bon ! On retournera le lendemain pour en engloutir une deuxième. Ça vaaaa, ne nous jugez pas, on se la partage chaque fois 🙄.

C’est la douche froide… Heu non chaude !

Le lendemain, on se lève aux aurores pour visiter Mistico Park, le parc aux ponts suspendus. Il ouvre à 6h et promet une magnifique vue sur le volcan et des animaux à gogo. On paie donc les 30 dollars (ça fait mal aux fesses) pour accéder au parc. Verdict : c’est pas forcément un parc que l’on recommande et je vais vous détailler les raisons. Mais si vous voulez le faire quand même, je vous joins un peu plus bas nos conseils.

À peine l’entrée franchie, on comprend que nous sommes vraiment dans un espace aménagé et pas dans un parc naturel dont l’entrée est régulée comme la veille à Mirador El Silencio. Du coup, on comprend le prix : entretien des ponts mais aussi du chemin tout beau qui nous emmène sur 2,5km à travers et au dessus de la forêt. Mais disons que niveau respect de la nature, on repassera.
Nous arrivons à 6h et pourtant aucun animal n’est en vue alors que nous sommes les 2e visiteurs à entrer dans le parc. Par comparaison, le site de Tikal au Guatemala foisonnait d’animaux..
Baste ça, nous ne voyons pas le volcan à cause de l’épaisse brume. Dommage, c’était un peu pour ça qu’on était venu mais rien de grave. Là où ça commence à jouer sur nos nerfs, c’est quand il commence à pleuvoir. D’abord un petit peu… Puis rapidement des torrents d’eau s’abattent sur nos « tronches » sans aucun coin pour se mettre à l’abri. On a un peu peur pour l’appareil photo que Julien cache sous son k-way. Alors on trace jusqu’à la sortie. On marche tellement vite que nous loupons la bifurcation pour aller voir la cascade du site. Zut, on a payé 30 balles, on y retourne ! Effectivement la cascade est sympa. Mais on repart vite en priant pour que l’appareil photo ne prenne pas l’eau. Nous, en tout cas, nous sommes trempés. Ça fait ploc ploc dans nos chaussures. Un son et une sensation que nous n’aimons pas trop ! Je montre quand même les quelques photos que Juju a pu faire avant de se prendre la pluie.

Au final, nous sommes assez déçus forcément. C’était cher et nous n’en avons pas profité comme nous l’aurions voulu. Avec l’arrivée de la pluie, nous n’avons pas vu d’animaux. En plus, on s’est fait un peu berné par les images du site, nous pensions que c’était plus eco responsable que ça. Après on voit le potentiel, sous le beau temps je pense que notre vision aurait été moins ternie.

Nos conseils pour visiter les ponts suspendus:
⭐️ Y aller dès l’ouverture si vous voulez voir quelques animaux.
⭐️ Pour y aller, soit vous avez une voiture soit vous avez le contact d’un chauffeur UBER. Je dis bien avoir le contact au préalable car si vous passez par l’application, aucun chauffeur uber ne travaille normalement à 5h30. Pas de taxi, ni de bus, ni de navette à cette heure là. Donc prévoyez la veille pour le lendemain d’avertir votre chauffeur que vous souhaitez partir à cette heure ci.
⭐️ Évitez la saison des pluies 😅
⭐️ Il faut réserver, en ligne à l’avance, votre ticket pour le parc. Je vous conseille de le faire la veille de votre visite pour vous assurer une météo au top.

Nous rentrons donc dépités et tout mouillés. Je ne vous explique pas la tête de notre chauffeur 😂
Heureusement nous retrouvons le sourire de notre ami JB en visio pour organiser la suite 😏. Et ça nous redonne la patate.
Il pleuvra quasi toute la journée. On se « pause » pour organiser la suite de notre périple au Costa Rica, là on a le temps !

Petite parenthèse et réflexion sur notre vie de voyageur. C’est difficile de se « pauser » quand on est en voyage long comme nous et pourtant c’est essentiel. Avec Julien on a la FOMO (Fear Of Missing Out) autrement dit la peur de passer à côté de quelque chose. C’est amplifié en voyage. En effet, si dans le confort de son chez-soi habituel, on se dit que si on ne le fait pas aujourd’hui on le fera demain; rien ne presse; ici le chronomètre est enclenché, même s’il est d’un an, le temps s’écoule et on a du mal à ne rien faire. Pourtant notre corps nous rappelle à l’ordre de temps en temps mais on l’écoute avec difficulté. Et c’est d’autant plus dur lorsqu’on est en pleine forme et que ce sont les conditions climatiques qui nous empêchent de faire des choses.

Bref ! Lors d’une petite accalmie nous enfilons nos maillots et nous filons direction El Salto, un endroit où tu peux te baigner et sauter, à la Tarzan, dans l’eau. Bon à peine le nez dehors, il se remet à pleuvoir… On se résigne et on va boire un petit verre réconfortant quelque part. Avec deux Kombucha et une part de gâteau avocat chocolat dans le « bidou », nous sommes un peu plus apaisés. Et nous rentrons doucement à notre hôtel car demain un très long trajet nous attend…!

Au-revoir La Fortuna ! Tu ne seras pas notre coup de cœur du séjour… C’est pour nous un exemple du mauvais « éco-tourisme », celui qui se targue d’être respectueux de l’environnement mais qui, en fait, exploite la nature pour faire de l’argent avec un réel tourisme de masse 🤔.

Mais bon, y’a pas à dire… C’est quand même beau.

Si vous voulez nous suivre à la trace, clique sur l’image. Tu verras tout notre parcours !

Cet article a 6 commentaires

  1. Anonyme

    Bravo à vous deux ! Récits et photos sont supers !
    Continuez bien. Marie et Laurent (Égypte)

  2. Tatie Michou

    En pause à la maison , je viens de lire Votre semaine 5
    Et bien bravo , vos rencontres sont des petites pépites qui vous font avancer agréablement dans ce voyage
    Je comprends cette fièvre qui vous gagne pour ne rien louper ….. mais vous avez compris qu’il faut ménager sa monture pour aller loin 😉 En tout cas , dans votre récit , y’a tout ce qu’on attend d’un voyage en dehors des circuits trop touristiques ….. c’est très agréable à lire …. On regrette de ne pas être avec vous
    Belle continuation

  3. Maria Faim

    Je veux un Pan Natillero s’il vous plaît !!! ça a l’air maboul !

  4. Sabine

    Toujours aussi agréable de vous lire. Le mauvais temps donne du charme quand il ne dure pas longtemps. Merci au photographe,on en prend plein la vue.

  5. Christian

    Toujours aussi palpitant. Nous voyageons entre stress et rencontres extraordinaires, entre douche froide et découverte d’une faune inconnue. Merci

  6. Mamie

    Beaucoup de pluie et bien sûr la verdure qui va avec … Merci pour les photos ,il est temps de changer d’endroits. Bonne continuation!

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