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Episode 4 – Des étoiles dans la mer

Tulum – Valladolid – Río Lagartos – Holbox

Bienvenue à L.A. ! Ah non, c’est Tulum

C’est une autre loooooongue journée de transport qui nous attend car aujourd’hui nous traversons le Belize pour retrouver le Mexique côté péninsule du Yucatán. Nous quittons donc notre petit havre de paix pour retrouver notre shuttle direction Melchor de Mencos pour entrer au Belize. Il y a du peuple côté guatémaltèque, personne dans l’autre sens. Nous prenons donc notre mal en patience et nous attendons. Jusqu’ici tout va bien. Arrivés au poste au frontière, on appose le précieux tampon d’entrée sur nos passeports puis direction Belize City pour prendre un deuxième mini van qui va jusqu’à Chetumal et la frontière mexicaine. Et c’est là que ça se corse ! Côté Belize, on doit payer une taxe de sortie du territoire (40$BZD soit 20€). Bon, nos étions avertis mais ça fait un peu mal aux fesses quand même lorsqu’on est seulement en transit dans le pays sans même rester une nuit. Puis surprise au passage de la frontière mexicaine, nous payons une taxe de sortie, venue de nulle part… Même notre chauffeur nous dit que c’est étrange mais bon, notre niveau d’espagnol ne nous permet pas de négocier donc on accepte et on paye… Puis direction Chetumal pour « choper » (tout juste !) le dernier bus direction Tulum. Nous y arrivons vers minuit, content de trouver une chambre climatisée et un hôte qui nous arrose de conseils (qu’on n’écoute que d’une oreille, j’avoue).

Une magnifique chambre qui nous sert aussi d’étendage géant, c’est ça la réalité du backpacking!

Le lendemain, nous louons des vélos pour aller voir le fameux temple de Tulum, dédié à Kukulcán, niché sur sa falaise face à la mer des Caraïbes. Ça fait rêver comme ça ? Alors, on va peut-être faire des déçus mais pour nous, ce temple est vraiment très surcoté. Déjà, le lieu n’est pas très grand et est très TRÈS touristique. Résultat : on se marche vite dessus. Les panneaux explicatifs sont très succincts et peu nombreux. Et le temple en lui-même n’a rien d’impressionnant. Pour le même prix, nous avons fait d’autres temples bien plus grands et bien mieux conservés.

😍 Si tu cherches les meilleurs temples à faire, voici nos coups de coeur parmi ceux qu’on a pu visiter. ARTICLE À VENIR….

Nous prenons quelques photos puis direction la plage publique de Tulum. Ça aussi, c’est une expérience. Déjà la route qui y mène n’est absolument pas aménagée donc nous naviguons à vélo entre voitures et piétons. Lorsque nous arrivons sur une entrée pour accéder à la plage, elle est bordée de stands vendant tous des excursions en mer. Nous nous rendons alors compte que la « petite excursion » que nous a vendu notre hôte est en fait un gros piège à touristes. Il n’y a que des bateaux dans l’eau à tel point que dans ce coin là, personne ne se baigne. Dans notre malheur, on a la chance de monter à bord d’un bateau avec seulement un autre couple, donc nous ne sommes pas collés serrés comme on peut le voir sur certains. Mais nous nous dirigeons au spot où sont tous les bateaux. Nous zigzaguons entre les personnes faisant du snorkeling. Heureusement qu’elles sont visibles grâce à leurs gilets de sauvetage mais ça reste dangereux. Et une fois arrivé, le capitaine donne à manger aux poissons ce qui fait qu’il y en a une quantité astronomique. Quel dommage!!! Des raies pointent le bout de leur nez. Nous aurions préféré les voir dans d’autres circonstances mais nous sommes contents de les voir quand même.

Nous ne restons pas très longtemps et c’est déjà le moment de rentrer. Avec Julien, nous nous rhabillons à la vitesse de la lumière et nous « barrons » de cet enfer en espérant trouver mieux ailleurs. Naïfs que nous sommes… Deux entrées plus loin, nous arrêtons nos vélos et marchons à travers les bars et restaurants. La plage publique se trouve en fait devant un hôtel qui en privatise une partie. Pourtant nous sommes bien du bon côté, ici au moins on peut longer la plage sur quelques mètres. Un peu plus loin à l’Est, les plages privées s’enchaînent les unes après les autres et il faut payer une somme monstrueuse pour y accéder. Nous comprenons qu’ici c’est gratuit car la plage n’est absolument pas entretenue. Peut être que la météo a joué un rôle mais l’eau est loin d’être cristalline et il y a des montagnes de sargasses sur le bord et dans la mer. Mais surtout, SURTOUT il y a un monde pas possible… Nous nous jetons à l’eau avec Ju, en essayant de trouver un espace sans personne et sans algue. Pas possible. On déchante un peu et on profite seulement de l’eau chaude quelques instants avant de partir noyer notre malheur dans notre première coco fraîche à boire. Ben quoi ? Faut bien qu’on se donne des forces pour repartir à vélo ?! Heureusement la nourriture est toujours aussi incroyable ici et on découvre le vrai goût de la coco 🥥, un délice ! Aussi bien en tant que boisson qu’en tant que fruit à manger. Puis nous rentrons en espérant que Tulum nous montre une autre facette d’elle le lendemain.

Les plages infestées de sargasses
Heureusement il y a des noix de coco!

On se baigne avec les squelettes !

On part à la découverte des fameux Cénotes, très nombreux dans la région. Les Cénotes du Yucatán se sont formés suite à l’impact d’une météorite sur terre (potentiellement celle qui a mis fin aux dinosaures). Le mot cénote vient du Maya « ts’onot » qui signifie « puit sacré ». Ils sont, en effet, un lieu important dans la culture Maya car le Cénote est la fenêtre sur le monde souterrain (the underworld). Il existe 3 types de Cénotes : les complètement fermés qui ressemblent à des grottes à moitié remplies d’eau, certains qui sont ouverts et semblent être des mini lacs et d’autres qui laissent passer la lumière seulement à travers un trou en hauteur. Ce sont ces derniers que les Mayas utilisaient pour leurs rituels sacrés en donnant des offrandes aux dieux. C’est dans l’eau des Cénotes qu’ils jetaient les cadavres des humains sacrifiés car c’est là que séjournaient les âmes des morts avant de rejoindre les cieux… Bon vous comprenez qu’on ait trop envie de s’y baigner, non ?! 😂
Plus sérieusement, les Cénotes sont un peu les piscines municipales des locaux du Yucatán. Il y en a plein, de plus ou moins bien entretenus et de plus ou moins touristiques. Avec Julien, nous avons essayé d’en trouver un qui soit une sorte de compromis. Alors à vélo, nous suivons la jolie route jusqu’au cénote choisi. ERREUR !!! Il n’y a pas de route pour les vélos. Nous suivons donc la voie rapide en roulant sur la bande d’arrêt d’urgence, en faisant attention aux camions et aux voitures qui doublent n’importe comment et en faisant « gaffe » aux flaques d’eau qui s’accumulent sur le bas côté. Après 25 min de vélo sous une chaleur à mourir, nous arrivons au cénote… Fermé. Ah! Tulum… Nous avons bien compris que toi non plus tu ne nous aimais pas ! On pousse un peu plus loin et on tombe sur un autre cénote au nom intéressant : »Carwash Cenote » surnommé ainsi car à l’époque une entreprise de lavage de voitures s’était installée à côté. Il commence à pleuvoir comme vache qui pisse, alors malgré le prix exorbitant, on fonce !
Heureusement, nous ne le regretterons pas car ce sera notre petit endroit de paradis dans l’enfer qu’est Tulum. Personne à part deux ou trois plongeurs à notre arrivée. Ce cénote est réputée pour la plongée car il abrite une immense grotte sous-marine qui est connectée à plusieurs autres cénotes. On se jette à l’eau, fraîche ! Quelle délicieuse sensation. Et tout de suite nous sommes encerclés par des dizaines de poissons arc en ciel. Alors avec masques et tubas, on explore les profondeurs. Nous y rencontrons évidemment beaucoup de poissons mais aussi des petites tortues et un jeune crocodile (de loin)! C’est notre premier 😍!

Le monde arrivera beaucoup plus tard, nous avons donc pu en profiter pendant quelques heures sans se marcher dessus.
BYE BYE Tulum! You will not be missed! Avec Ju, nous nous consolons en nous disant, qu’au moins, on l’aura vu !

Ça y est, nous sommes vraiment de retour au Mexique

Arrivé à Valladolid, on renaît ! Nous retrouvons le Mexique tel que nous le connaissons. L’auberge est super chouette pour un très bon prix et elle est tenue par Willo, un mec absolument adorable qui préfère passer son temps dans son auberge de jeunesse que dans son hôtel, car à l’hôtel c’est trop « prout prout »! Il nous indique les bons plans à faire à Valladolid et on part à la découverte de cette belle ville.

⭐️ Si vous cherchez un logement à Valladolid à petit prix, nous vous recommandons fortement l’auberge de jeunesse, Las Guacamayas. En pleine saison, Willo propose plein d’activités gratuites comme des cours de salsa, des ateliers guacamoles et même des soirées karaokés !!

Nous nous dirigeons vers les halles du Zocalo où plusieurs petits restaurants s’alignent, proposant de la nourriture typique du Mexique et du Yucatán. On teste alors les tacos du coin, Cochinita Pibil: une viande effilochée avec plein d’épices. Pas mal du tout. On essaye aussi les Salbutes et Panuchos (sorte de nachos frits et moelleux) avec du porc, un délice !!!
On se régale, alors on continue avec les fameuses Tortas qu’on trouve un peu partout au Mexique (sorte de sandwichs avec du pain brioché) et on goûte à nouveau aux empañadas con queso, juste pour être sûr qu’on adore ça… Verdict : on adore ça.🤤

Les halles du Zocalo

C’est le ventre plein que nous arpentons les rues calmes de Valladolid. Le zocalo est mignon, sans prétention. Les vendeurs de churros se mêlent aux vendeurs de Marquesitas (une autre spécialité de la région). Mais on n’a plus de place ! Nos ventres sont pleins.
Les bancs entourent la fontaine centrale et les sièges pour amoureux sont éparpillés à plusieurs endroits de la place. Ici aussi, se trouvent pas mal de confiseries et d’artisanats locaux. Nous découvrons le chocolat pur, juste la graine de cacao broyée que les mexicains du Yucatan consomment comme ça ou avec du lait pour faire du chocolat chaud. Ça n’est absolument pas sucré et assez amer. Mais intéressant, mélangé à du miel ou des épices.

Les bancs pour amoureux ❤️

Nous déambulons le long de la Calzada de los Frailes où les petites maisons colorées s’alignent. C’est la seule rue de Valladolid à porter un nom, les autres ont seulement des numéros. Elle nous mène au monastère de San Bernadino qui d’habitude jouit d’un magnifique spectacle de lumière le soir. Mais nous verrons juste la bâtisse illuminée, la faute à un projecteur cassé, tans pis ! 🤷 C’est déjà très beau comme ça. Nous rentrons car demain nous nous levons aux aurores pour visiter notre tout dernier temple et pas des moindres…

Et là… C’est le drame

Le programme du jour a légèrement changé suite à la nuit d’enfer que nous avons passée avec Ju… BONJOUR LA TOURISTA ! Il semblerait que les tacos d’hier ne nous aient pas donné qu’un plaisir gustatif… Nous décidons alors de la jouer tranquille et de nous rendre au Cénote de Valladolid qui se trouve en plein centre ville à 5 min à pied de notre hôtel (pratique en cas d’urgence si vous voyez ce que je veux dire..!). Cette eau sacrée nous fait un bien fou ! Le Cénote Zaci est un cénote à moitié fermé. Il comporte une partie grotte encore présente par dessus laquelle tombent plusieurs petites cascades. C’est magnifique. Nous nageons au milieu des poissons-chats. Nous oublions nos maux de ventre et nous jetons d’un plongeoir de 10m ! Bref, nous aimons cette journée de repos qui avait si mal démarrée.

Après un bol de riz blanc et un peu de repos, nous tentons le « Free Walking Tour » de la ville le soir. Et puisque nous nous sentons beaucoup mieux, nous engloutissons un churros chacun (oui nous n’avons peur de rien !!) avant de marcher avec notre super guide ! Elle nous apprend que les pierres apparentes sur la tranche des bâtiments servent à se souvenir que la ville a été construite avec les pierres des temples mayas.

Nous apprenons aussi que l’église de la place est la seule église de Mésoamérique à être orientée au Nord car, suite à une bagarre sanglante entre deux hommes à l’intérieur de celle ci, le prêtre décida de faire reconstruire l’entrée et de scellée l’originale pour purifier l’église. Toutes les autres font face au pays conquérant : l’Espagne.
Nous goûtons au miel du coin. Nous apprenons que chez les Mayas, le sacrifice est un honneur et que les personnes choisies sont souvent les plus belles femmes ou les plus valeureux guerriers. Notre guide nous raconte que la culture Maya impacte encore beaucoup la culture actuelle. Par exemple, il est monnaie courante, lorsqu’on achète un bien, de demander la permission à la maison d’habiter chez elle et de faire venir un chaman pour purifier les lieux.
Après le tour, on lézarde un peu en centre ville puis on rentre car demain, on se sent en forme pour notre dernier temple !!

Une des 7 nouvelles merveilles du monde

Nous sommes levés aux aurores, cette fois-ci, frais comme des gardons, pour choper le premier collectivo direction Chichen Itza. Nous arrivons avant l’ouverture du site et il y a déjà un monde fou ! Mais après de longues minutes d’attente, nous y sommes! Nous débouchons tout de suite sur cette impressionnante pyramide. Et là nous imaginons vraiment comment cela a pu être avant que tout soit détruit ou recouvert par la végétation. Nous comprenons pourquoi ce site, en plus d’être classé au patrimoine mondial de l’Unesco, fait parti des 7 merveilles du monde . La pyramide de Kukulcán (surnommé aussi El Castillo par les conquistadors) est impressionnante tellement elle est bien conservée. Et ce n’est pas la seule, la plupart des monuments sont impressionnants, gigantesques et nouveaux en terme de forme et d’architecture par rapport à tout ce que nous avons pu voir auparavant. Évidemment, il y a déjà beaucoup de monde mais le site est tellement grand qu’il n’y a pas d’effet de foule et nous vadrouillons pendant des heures en appréciant d’autant plus notre dernier temple du Mexique.

Comme d’habitude je vous laisse avec un peu d’histoire pour les interressés et des photos pour les curieux ! Préparez vous, ça en jette !

Chichén Itzá fut l’une des plus importantes cités Maya du Yucatán. La replacer dans le temps exactement reste encore une énigme mais ce qui est sûre c’est qu’elle était un des centres névralgiques du commerce et un haut lieu religieux dû à la présence des cénotes qui l’entourent, ces fameuses fenêtres sur l’ « underworld ».
La pyramide dédiée au culte du dieu serpent à plumes Quetzalcóatl, appelé Kukulkán chez les Mayas, possède 4 faces identiques, chacune délimitée par le corps d’un serpent dont la gueule ouverte vient se poser sur le sol. À chaque équinoxe de mars ou de septembre, on peut apercevoir l’ombre du serpent se mouvoir le long de l’escalier nord. Une preuve que les Mayas avaient une connaissance poussée en architecture et en astronomie. D’ailleurs cette pyramide comporte 91 marches sur chaque face, à cela s’ajoute la seule et unique marche du temple, ce qui nous donne … 365 marches! Rien n’est laissé au hasard.

Le jeu de pelote XXL comporte encore ses anneaux. Nous apprenons qu’en fait on ne sait pas grand chose de ce jeu. Certains affirment qu’on jouait avec toutes les parties du corps sauf les mains, d’autres disent qu’il se pratiquait avec un batte, on nous a dit qu’il servait de rituel religieux ou pour régler les querelles sociales, mais encore une fois, on ne sait pas si les sacrifices concernaient les gagnants ou les perdants ou même tous les joueurs !

La grandeur du jeu de pelote avec ses deux anneaux de chaque côté

Une chose est sûre, les Mayas ne manquaient pas de sacrifier des gens et la plateforme Tzompantli en témoigne. C’est un mur couvert de crânes gravés et d’images de personnes décapitées. Pas trop de suspens donc concernant ce qu’on trouva enterré sous la plateforme: les crânes calcinés des sacrifiés.

Un peu plus loin, nous rejoignons le fameux Cénote de los Sacrificios dans lesquels on jetait les corps. Nous y faisons une belle rencontre, un oiseau magnifique : le Motmot à sourcils bleus. On découvrira sa légende un peu plus tard, suspens…

Encore plus loin dans le site, un autre monument attire notre attention: l’Observatoire El Caracol (surnommé ainsi par les espagnols à cause de son escalier en colimaçon) qui permettait aux Mayas d’observer du sommet, Vénus, l’étoile polaire et les solstices.

Puis quelques autres temples et détails du site…

Le chacmol original est encore présent sur celui là
Une allée avec plein de colonnes qu’on appelera l’allée avec plein de colonnes !

Le gros point faible de Chichen Itza, c’est évidement nous, les touristes. Car, qui dit tourisme, dit absolument PARTOUT, vendeurs d’objets plus ou moins artisanaux et des cars à pertes de vue… Nous sommes moins perdus que dans la jungle de Tikal où nous avions l’impression d’être nous même des explorateurs. Heureusement depuis 2007, il est interdit de monter sur la pyramide et de visiter l’intérieur. J’ose imaginer le monde qu’il pouvait y avoir à cette époque déjà… Malgré ça, ce site restera quand même parmi nos préférés. Allez quelques photos de plus, juste pour le plaisir…

Un village de pêcheur absolument fabuleux

Je ne sais pas trop par où commencer ce chapitre tellement il y a de choses à vous dire. Je vais vous planter le décor tout de suite : Río Lagartos a été NOTRE COUP DE COEUR de notre voyage au Méxique.

Imaginez une petite ville de pêcheurs qui a gardé son authenticité car elle n’est pas encore trop touristique (même si elle se destine à l’être malheureusement vu le nombre d’hôtels qui se construisent). Des petites maisons modestes, beaucoup en bois, certaines ont encore leur toit en feuilles de palmier. Des habitants adorables, heureux de nous accueillir dans leur ville. Des couchers de soleil à couper le souffle. Et des animaux, partout, tout le temps. Voilà comment je peux résumer au mieux Río Lagartos.

À peine descendus du bus, nous sommes accostés par un jeune couple qui descendait au même arrêt que nous. Avec ses deux énormes pots de peinture à la main, le jeune homme nous explique qu’il va ouvrir un coffee shop mais qu’il est avant tout guide certifié en écotourisme. En effet, ce qui nous a fait venir ici, c’est le parc naturel de Río Lagartos qui s’étend, en fait, de San Felipe jusqu’à El Cuyo. Le parc est réputé pour ses lacs roses appelés Las Coloradas mais nous, ce qui nous intéresse c’est la faune et la flore de la rivière qu’on ne peut visiter qu’en bateau. Le feeling est tellement bien passé avec Angel que nous décidons de faire la visite avec lui et nous ne le regretterons pas ! Angel n’a que 19 ans mais c’est un puits de science. Fils de guide, il a appris sur le terrain et est devenu guide à l’âge de 16 ans. En plus, il parle un super anglais ce qui nous permet enfin de pouvoir discuter avec un local de manière un peu plus profonde. Il nous fera vivre une journée dont on se souviendra toute notre vie…

C’est donc le lendemain matin que nous embarquons sur le bateau d’Angel. Il n’y a que nous. La balade devait durer 3h, elle en durera 4h. Angel est passionnant et passionné; il répond à toutes nos questions en plus de nous raconter des anecdotes et des contes et légendes Maya. C’est parti pour la traversée au milieu de la mangrove sur une eau entre terre et mer, à moitié eau douce et à moitié eau salée. Paysage époustouflant pour nous, petits stéphanois.

Nous croisons des animaux sauvages dès le début. Angel nous apprend à distinguer les frégates mâles des femelles. Il nous explique aussi que, contrairement aux pélicans, les frégates ne sont pas « waterproof », alors elles s’envolent au dessus des nuages quand il va se mettre à pleuvoir : un signe pour les pêcheurs que la pluie arrive. Puis nous nous calons dans un petit coin de la mangrove pour qu’il nous parle de cet arbre protecteur aux racines tellement fortes qu’elles protègent la ville des ouragans. La graine de mangrove était utilisée par les Mayas et leur servait de stylo ! En effet, en mettant l’encre dans le petit réceptacle, on est pas loin du Bic que l’on connaît tous ! Un peu plus loin, posé sur son arbre surplombant la mangrove, un faucon noir commun guette le poisson.

Bon, on ne vous le cache pas, le but ultime de notre balade était quand même de voir un crocodile car c’est leur coin ici ! Alors nous guettons, nous observons attentivement entre les racines pour apercevoir les deux petits yeux brillants mais rien… Puis tout d’un coup, Angel stop le bateau et fait demi-tour. Son oeil de lynx a repéré un jeune croco nageant au milieu. Incroyable… Il est absolument magnifique. Angel l’appelle en faisant claquer l’eau avec sa chaussure et il s’approche. Nous le contemplons pendant un long moment tous les trois. Angel adore les crocodiles, c’est son animal fétiche. Plus que ça même, il croit en la réincarnation et pense avoir une connexion particulière avec les crocos. Il se sent bien entouré par eux et n’a jamais ressenti d’animosité de leur part. Il milite d’ailleurs pour changer leur image et montrer que l’animal le plus dangereux, c’est l’humain. Il nous explique que le crocodile était considéré comme un animal sacré chez les Maya car il représente leur monde. Pour eux, la Terre n’était ni ronde ni plate mais incurvée comme une demi-lune car leur monde s’étend de la péninsule du Yucatan jusqu’au début de l’actuel Honduras et El Salvador. Le crocodile, par sa forme, représente donc toutes les parties de leur monde : les arrêtes sur son dos représentent les montagnes, ses narines et ses yeux sont les Cénotes du Yucatan. Intéressant non?

Regardez le arriver… !!!!
Magnifaïk ma chérie !

Puis nous partons à la rencontre des flamands roses (enfin plutôt saumon voir orange dans ce coin du globe) qui se goinfrent dans un petit coin, en compagnie des cormorans et des mouettes rieuses. Angel nous explique que ceux qui se trouvent là sont les célibataires ou les rejetés du coin car nous sommes en période d’accouplement et de nidification. Comme les flamands sont monogames et bien certains se retrouvent solo. Tant pis, ils re-tenteront leur chance l’année prochaine ! Ils n’ont pas l’air bien malheureux, d’où l’on est.

Nous ne sommes pas loin de Las Coloradas, ces fameux lacs d’eau rosée. Nous les apercevons depuis un ponton sur lequel Angel nous dépose. Nous avons de la chance car ils sont vraiment très roses. D’habitude lors de la saison des pluies, les lacs perdent de leur couleur et deviennent « marronasses ». Angel part nous chercher de l’argile naturelle du lit de la rivière et nous testons les « bains Maya ». Nous nous recouvrons de cette argile qui, en plus des bienfaits que l’on connaît déjà pour la peau, nous protège du soleil et des moustiques ! Vous comprenez pourquoi c’était tant apprécié par les Mayas?

Sur la route du retour, je demande à notre guide s’il y a des Quetzals dans le coin, l’oiseau sacré des Mayas et il nous compte une autre légende. Asseyez vous bien confortablement, elle est un peu longue mais assez belle. (Vous vous souvenez du Motmot qu’on a vu à Chichen Itza ? Il fait parti de notre histoire. Allez regarder sa photo une dernière fois avant de lire la légende 😉.)

Le Roi des Oiseaux
Laissez moi vous conter la légende du Roi des Oiseaux. Un beau jour, Mère Nature décide de mettre en place une course pour élire le roi des oiseaux. Le premier qui toquera à sa porte et qui la réveillera deviendra le roi. Le Motmot, officieusement élu par tous comme étant le plus beau et le plus rapide des oiseaux grâce à sa longue queue de plumes multicolores, se dit que ce concours n’a pas lieu d’être. Tout le monde sait et voit qu’il est le plus beau lorsqu’il déploît sa queue comme un paon et qu’en plus de ça, il est le plus rapide, donc il battra tout le monde à cette course. Mais Mère Nature insiste et indique une date pour la course. Tous les oiseaux s’entraînent d’arrache pied sauf un, le Quetzal… Le Motmot lui non plus, ne s’entraîne pas, il se vante et se pavane comme à son habitude. Mais tout de même malin, il décide de dormir près de la porte de Mère Nature. De cette façon, il pourra devancer quiconque cherchera à entrer avant lui, puisqu’il est le plus rapide des oiseaux qui existent, tout en s’octroyant une nuit un peu plus longue. Malheureusement pour lui, il s’endormit bien trop profondément et ne sentit pas les milliers d’oiseaux marcher sur sa superbe queue pour ouvrir la porte de la maison de Mère Nature avant lui. Au réveil, il fut donc surpris de se retrouver bon dernier de la course. Mais cela lui importait peu qu’il soit le roi. Il restait le plus bel oiseau qui soit. Lorsqu’il déploya, à nouveau, sa queue, les oiseaux se mirent à rire à gorge déployée. Il fallut un moment au Motmot pour remarquer que de sa belle queue colorée, seulement deux minuscules plumes bleues lui restaient… Sa vanité l’avait plumé! Mais alors qui a gagné cette course ? C’est notre ami le colibri. Et pourtant, ce n’est pas à lui que Mère Nature attribua le titre de Roi des Oiseaux. C’est le Quetzal qui a eu cet honneur. « Mais pourquoi moi? » demanda alors l’oiseau qui n’avait pas participé. A cela Mère Nature lui répondit par une autre question : « Pourquoi n’as tu pas fait la course comme les autres ? ». Le Quetzal lui expliqua alors que la course ne l’intéressait pas car sa mission est bien plus importante qu’un titre. Il est le seul à pouvoir plonger aussi bas dans « l’underworld » pour récupérer les âmes humaines et à monter aussi haut pour les emmener jusqu’aux cieux. Le peuple compte sur lui alors il ne pouvait pas les laisser tomber, ne serait-ce qu’une journée. « Ton importance dans ce monde va au delà d’un titre » lui répondit alors Mère Nature, « c’est pourquoi tu es celui qui le mérite le plus. »

Alors ça vous a plu? Avec Juju, nous étions comme des gamins devant Père Castor quand Angel nous a raconté cette légende tout en naviguant. L’argile c’est bien, mais nous ne pouvons décemment pas rentrer comme ça à l’hôtel. Alors Angel nous arrête sur le bord de la plage pour que nous puissions nous rincer.

Sur le chemin du retour, nous avons la chance de croiser un autre crocodile, plus âgé, plus gros, tout aussi époustouflant.

Une belle bête, beaucoup plus grosse que le premier que nous avons vu !

On a déjà des étoiles plein les yeux mais notre guide veut encore en rajouter. Il nous propose une sortie très privée ce soir pour aller observer les tortues car elles sont en période de ponte. Interdit d’en parler autour de nous, la balade est secrète et doit le rester pour protéger ces espèces du tourisme de masse. Evidemment on hésite 2 sec et demi et on dit oui !

Entre temps, Angel nous propose un tour gratuit de sa ville, Rio Lagartos. Il nous explique le sens derrière le murs de street art et nous longeons le bord de mer jusqu’à un petit sentier un peu délabré au milieu d’une autre espèce de mangrove. Notre guide du jour nous explique les différentes flores qui habitent la région et nous débouchons sur un petit étang au milieu de la mangrove où se reposent… deux crocodiles ! Nous commençons à croire que nous les attirons ! Sur la route du retour, une petite raie des sables vient nous dire bonjour…

Notre super guide 😇

Puis Angel nous laisse avant de nous retrouver le soir. Avant de partir, il nous conseille d’aller à un endroit précis car si on a de la chance, on peut apercevoir des dauphins qui se rapprochent pour manger le soir. Et ben devinez quoi … 😁😁😁 nous en avons vu !! En plus d’avoir un très beau coucher de soleil, on a le cul bordé de nouilles (elle est rigolote cette expression mise par écrit 😂).

Mais ça ne s’arrête pas là. Il est 20h30 et Angel vient nous chercher à l’hotel en compagnie de sa chérie et de deux amis à lui, guides aussi. Direction … Bah nous ne savons pas! Tout ça est très secret, nous passons par des routes très abîmées et nous finissons par nous demander s’ils nous n’emmènent pas au milieu de nul part pour nous assassiner. Je rigole évidemment. Mais j’avoue que le fait de ne rien savoir et de faire confiance à 100% à quelqu’un qu’on a rencontré la veille constitue un certain challenge. Vous savez, on parle souvent d’instinct. Et bien là on l’a suivi à 1000% et dieu sait que nous ne l’avons pas regretté. Arrivés sur place, nous sortons de la voiture. Nous sommes sur un banc de terre entre mer et marais salant. Pas une lumière autour de nous, le ciel est incroyable. Nous admirons la beauté de la voie lactée. Le guide spécialiste des tortues nous explique qu’on va devoir peut être marcher longtemps avant d’en trouver une. Ce n’est pas grave, nous sommes prêts. Cinq mètres plus loin, Angel s’exclame « Turtle! ». La voilà, elle est devant nous en train de creuser potentiellement le futur nid pour ses oeufs. Elle est gigantesque !! Une des plus grandes que nous n’ayons jamais vu. Nous l’observons à la lumière rouge, tamisée, pour ne pas l’embêter. Et interdiction formelle de descendre dans le nid évidemment. Les guides nous indiquent que c’est une tortue verte. Elle peut pondre jusqu’à 80 oeufs mais seulement 2% arriveront à terme à cause des prédateurs. « C’est triste mais c’est la chaîne alimentaire animale » nous dit Angel. Nous ne restons pas trop longtemps autour d’elle et nous partons à la recherche d’autres tortues en longeant le bord de mer. De là, nous voyons les chemins qu’elles ont empruntés à la sortie de l’eau. Nous les remontons jusqu’aux nids. Parfois ils sont vides mais nous avons de la chance, la plupart du temps ils sont pleins. Nous rencontrerons au total 4 tortues et nous serons même les témoins d’un retour à la mer de l’une d’elle. Le moment est magique, presque sacré. Pendant un long moment, personne ne parle et nous observons les étoiles. À nos pieds, un autre spectacle magique se joue. La lune n’est pas encore levée alors la bioluminescence de la mer est à son apogée. C’est comme de la poussière d’étoile qu’on aurait parsemé sur l’eau. Avec le ciel, le miroir est parfait et on se croirait au centre de l’univers.

Sur le chemin retour, nous passons par la fête traditionnelle du village voisin. Angel veut à tout prix nous faire goûter les Marquesitas, encas typiques du Yucatan : un sorte de crêpe craquante sucrée roulée dans laquelle on met traditionnellement du fromage râpé mais qui peut se manger aussi avec Nutella et fromage. Bon moi je valide pas du tout, surtout le mélange chocolat fromage, mais la marquesita traditionnelle ne déplait pas tant que ça à Juju. La fête ressemble à une grande foire de village à la différence près que les habitants sont habillés en costumes traditionnels : robe blanche à fleurs colorées pour les femmes et costume clair et veston pour les hommes. Un des guides nous apprend que l’emplacement de la fleur sur la tête des femmes sert à indiquer si elles sont disponibles ou mariées et il nous montre la danse traditionnelle, un mix entre le danse irlandaise et le flamenco !

Vous imaginez bien qu’après une telle journée, nous partons nous coucher avec un « smile » gravé sur nos tronches. Avec Ju, on se sent tout simplement bénis. Même les guides n’avaient jamais vu autant de tortues et aussi rapidement. Il nous ont aussi dit que c’était aussi assez rare de voir des dauphins. Bref, nous sommes ravis de pouvoir vous partager ça… On espère vous mettre quelques paillettes dans les yeux 🤩.

Adieu le paradis, bonjour le tourisme de masse!

Nous partons pour notre dernière destination au Mexique, Holbox. C’est la petite soeur de la Isla Mujeres (qui se trouve elle en face de Cancún) en beaucoup moins touristique d’après les dires… Hum… A peine arrivés à l’embarcadère, on sent qu’on est quand même dans le temple du tourisme de masse au vu des gens qui nous entourent. Entre instagram et botox, nous sentons que nous ne sommes pas trop à notre place mais qui sait… Peut être que nous trouverons un petit coin de paradis encore protégé. Oui, nous sommes naïfs.
L’auberge de jeunesse dans laquelle nous restons est très sympa, une des plus propres qu’on ait faite d’ailleurs mais la nuit en tente avec un mini ventilo est assez chère et l’atmosphère n’est pas la nôtre. Ici c’est abdos dessinés et selfies à gogo au milieu de gens cools et bien fringués. Comment vous dire… On se barre vite et LOIN !
Déçus des Caraïbes, nous avions peur de renouveler l’expérience ici. Mais heureusement, l’île nous accueille par un gros câlin avec un coucher de soleil magnifique sur la grande plage centrale de l’île. L’eau est tout aussi chaude qu’aux Caraïbes et même plus claire ! Nous avons une vrai plage de sable blanc, même si elle aussi est bordée par bars et restaurants, tout son long. Mais à la différence de Tullum, l’atmosphère est plus bohème et moins « boite de nuit ». Impossible de se noyer ici, il faut marcher énormément pour ne plus avoir pied. Nous croisons des dizaines de poissons zigzagant entre nos jambes. Bon finalement, c’est pas si mal.

Par contre, nous nous sommes retrouvés avec une dizaine de collocs non désirés qui refusaient catégoriquement de partir de notre tente. Visiblement, ils voulaient rester une nuit de plus avec nous. Holbox, c’est le paradis des moustiques. Alors nous nous sommes armés de notre meilleur anti-moustique et nous avons prié. Verdict : seulement deux nouvelles piqûres chacun. Ça aurait pu être pire!

Aujourd’hui on part donc à la découverte de l’île à pied car les vélos sont hors de prix. Nous marchons direction Punta Cocos, la plage la plus à l’ouest de l’île. Sur le chemin nous bifurquons et nous nous baignons car nous trouvons une plage absolument paradisiaque sans personne à part une petite raie qui montre le bout de nez.

Alerte à Holbox

Mais pas d’ombre, alors nous ne restons pas et c’est les pieds dans l’eau que nous rejoignons Punta Coco. Ne vous méprenez pas, ici, les hôtels envahissent presque toute la plage laissant un tout petit sillon de sable où poser sa serviette gratuitement, évidemment sans ombre. Alors on marche jusqu’à trouver une pépite ! Un petit coin ombragé par des arbres entre deux restaurants. Nous posons nos serviettes et nous fonçons à l’eau. Nous comprenons très vite pourquoi personne ne se baigne en face de nous, c’est l’effet sable mouvant sous nos pieds. Pas grave, nous contournons un peu plus loin et nous profitons de cette journée pour lézarder sur la plage et pour choper nos premiers coups de soleil. Ouch !! Et oui papa nous nous étions protégés la peau, plusieurs fois ! Au coucher du soleil, nous rentrons doucement à notre tente.

Notre petit coin de paradis

Nous nous dirigeons donc vers Cancun pour notre dernière journée afin de nous rapprocher de l’aéroport. Nous avons réservé la chambre la moins chère que nous avons pu trouver en centre ville, loin des plages et des hôtels de luxe. Nous ne verrons pas Cancun mais ce n’était pas le but. Et je ne pense pas que cette ville soit faite pour nous. Nous préparons nos valises en repensant à ce mois de folie que nous venons de passer.

Le Mexique, c’est déjà fini…

Quand je vois la vitesse à laquelle le temps s’est écoulé, je me dis que notre année va filer et qu’il faut profiter de chaque instant intensément. C’est ce que nous essayons de faire avec Ju, en prenant le temps de se poser aux endroits que nous aimons bien. Le blog nous aide aussi à graver dans notre mémoire ces détails qui deviendront des souvenirs précieux. Même si c’est assez chronophage, je ne vous le cache pas, nous sommes ravis de pouvoir partager nos aventures avec vous.

Le Mexique est un pays qui souffre de son image: dangereux à cause des gangs et des cartels qui y sévissent. Mais en prenant des précautions, bien évidemment, nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité.

Ce que nous retenons du Mexique c’est surtout:

  • des gens absolument adorables toujours prêts à nous aider
  • une nourriture de folie et de la street food partout et abordable
  • des paysages incroyables et variés (les Cénotes 😍)
  • des bus ADO aussi confortables que ton canap’
  • une rencontre avec les animaux sauvages qui nous émeut encore
  • une culture intéressante, riche de ses ancêtres aborigènes
  • des temples déroutants et transportants
  • nos premiers pas dans la jungle et notre première balade dans la mangrove
  • de la musique tout le temps, dans toutes les villes qu’on a pu visiter

Mais puisque rien n’est tout noir ou tout blanc, le Mexique c’est aussi:

  • un pays pas du tout fait pour les végétariens
  • un pays où il faut se renseigner avant d’aller à certains endroits
  • une ponctualité variable (qui nous a valu plusieurs coups de stress!)
  • des prix exhorbitants pour les gringos (attention aux arnaques)

Allez je vous laisse, on monte à bord, direction le pays des toucans, des tortues et des volcans…

Si vous voulez nous suivre à la trace, clique sur l’image. Tu verras tout notre parcours !

This Post Has 7 Comments

  1. Maria Ligator

    Et merci Angel de mettre des étoiles dans vos yeux et dans ce beau récit 💫

  2. Mamie

    Bon Anniversaire Julien ! Nous vous souhaitons une très bonne journée et doucement le piment…! Bisous de nous deux 😘😘

  3. Christian

    Et le feuilleton continue avec son lot d’émotions fortes entre tension et joie. On vit vos galères, on aime vos coups de cœurs et on en redemande encore et encore… 😜😘

  4. Mamie

    Récit 4 ,toujours aussi captivant mais j’ai balisé pour vous par moment… Bisous et bonne continuation!

  5. Corinne

    Semaine 4 croco bien….on a hâte de lire la suite de vos belles aventures. Bisous.

  6. Denis

    Merci pour ce récit de vos belles aventures qui nous font voyager avec vous on attend avec impatience chaque nouvel épisode. Bises

  7. Marie

    Haletante cette semaine 4 ! Merci pour le récit.
    À suivre … bises

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