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Episode 6 : Une fenêtre sur la nature

Tortuguero – Puerto Viejo – San Rafael

À quand la téléportation ?

Et c’est encore une loooongue journée qui nous attend. J’ai l’impression de toujours commencer mes textes ainsi mais l’envers du décor de notre voyage, c’est des heures et des heures de transport… Pour rejoindre Tortuguero depuis La Fortuna, pas de bus direct car ici, au Costa Rica, tout est centralisé. Il ne semble pas y avoir de réseaux de bus publique, les compagnies privées se partagent les trajets en reliant toutes San José à une autre ville du pays. Résultat: nous sommes obligés de descendre sur San José pour remonter jusqu’à Tortuguero. Préparez-vous, nous devons prendre 5 bus, un taxi et un bateau pour rejoindre ce petit village sur une presqu’île au nord du pays, côté Caraïbes. Nous avions tout enchaîné de façon magistrale jusqu’au dernier bus, où il a fallu attendre 3h à la gare… Bon, on en a profité pour manger un bout et discuter un peu, malgré notre espagnol bancal, avec les gens du coin. Ce qui nous frappe d’ailleurs c’est que nous sommes les seuls touristes à chaque fois, dans chaque bus local et dans chaque gare. La majorité prend des shuttles ou loue une voiture. On comprend, c’est très chronophage notre manière de faire. Mais d’un autre côté ça nous permet aussi de côtoyer la culture costaricienne de près. Et notre voyage, c’est surtout ça. Puis, on ne va pas se mentir, c’est aussi beaucoup, beaucoup moins cher.

Si tu souhaites relier La Fortuna- Tortuguero, voici comment on a fait:
1er bus jusqu’à San Ramon
2e bus jusqu’à San José
Ensuite uber pour rejoindre l’autre gare qui dessert les Caraïbes à San José
3e bus direction Guapiles
4e bus direction Cariari
5e bus direction La Pavona (embarcadère)
Bateau jusqu’à Tortuguero

On essaiera de vous vendre les tickets de bateau dans le bus mais vous pouvez les acheter directement sur le bateau. Généralement ils sont moins chers.

Assez cassés par le voyage, nous arrivons avec bonheur dans notre auberge… Vide ! Mais quand je vous dis vide, c’est vraiment sans personne. Pas d’hôtes pour nous accueillir, pas de voyageurs non plus. L’endroit est désert. Mais certains lits sont faits. Nous posons nos affaires puis sans attendre, nous nous laissons appeler par la mer qu’on entend depuis notre palier.

Et là wahou! On se dit que ça valait bien cette longue journée de transport. On arrive sur une plage de sable noir. Une première pour nous deux. C’est magnifique. Avec le vert des palmiers et le bleu de la mer, le mélange est superbe. On croise quelques familles qui se baladent. On tombe sur plusieurs nids de tortues. Effectivement, on ne nous avait pas menti. Tortuguero porte bien son nom. C’est sur cette belle image qu’on restera avant de se coucher, « un poquito cansados ».

Un paresseux ! Et je ne parle pas de Julien…

Aujourd’hui nous partons à la découverte du Parc National de Tortuguero. Il se visite en deux étapes, la première partie se fait en bateau ou en kayak (guide obligatoire) et la deuxième, à pied sur un sentier aménagé à travers le parc.

Conseils pour visiter Tortuguero :
⭐ Commencez par la visite en bateau le matin à la première heure, vous avez plus de chances de voir des animaux. À pied, il est moins facile d’en apercevoir de près.
⭐ Privilégiez une barque plutôt qu’un bateau à moteur. Oui, vous irez moins loin mais vous ne ferez pas fuir les animaux autour de vous et surtout vous pourrez aller dans des petits coins cachés dans la mangrove, inaccessibles pour les bateaux à moteur.
⭐ Prévoyez un imperméable, il pleut quasiment toute l’année là bas !
⭐ Mettez des bottes de pluies, le sentier est boueux. Cependant pas besoin de les prévoir à l’avance, vous pourrez les louer sur place pour 2000 Colones.

Retour d’expérience : nous avons adoré le voyage en barque. Le bateau ne fait aucun bruit alors on se sent encore plus immergé dans cette forêt aux pieds dans l’eau. On arrive à être très près des animaux qui ne sont absolument pas craintifs. Normal, ici c’est un lieu protégé. Le trajet est silencieux et il n’y a que le bruit des rames fendant l’eau pour donner le tempo. Nous n’avons pas le plus passionné des guides mais on s’en fiche. On trouve des caïmans cachés au milieu des herbes flottantes, on découvre de nouvelles espèces d’oiseaux, on voit même un toucan au loin et plusieurs perruches passent au dessus de nos têtes. Des singes viennent nous montrer le bout de leur nez tandis qu’un iguane ronfle paisiblement sur une branche. Bref, on kiffe et on ne voit pas passer les 2h30 de balade.

Viens avec nous visiter en barque !

De retour sur la terre ferme, on s’attaque au Sentier du Jaguar. On remarque un petit écriteau indiquant ce qu’il faut faire en cas de rencontre avec cet énorme félin. Je vous lis la notice, on ne sait jamais avec le réchauffement climatique… Sachez donc qu’il faut lever les bras en l’air pour paraître plus grand, surtout ne pas courir et ne pas lui tourner le dos, repartir en arrière en marchant lentement toujours en lui faisant face et abandonner les enfants sur place, ils vous ralentiraient.  Après si vous les aimez vraiment, vous pouvez les mettre en hauteur sur vos épaules mais c’est à vos risques et périls…
Blague à part, les jaguars sont presque monnaie courante sur cette petite presqu’île. Ils sont une petite cinquantaine. L’été, ils traînent aux abords du village pour grignoter les chiens errants en apéro et lors de la saison de ponte des tortues, ils flânent sur la plage pour s’offrir un petit buffet à volonté avec leurs œufs. On n’aura pas vu ce gros minou mais le Davy Crockett qui sommeille en moi a su repérer des traces de « patounes » assez gigantesques pour qu’elles soient celles d’un jaguar.

Bon, le parc est sympa. Il oscille entre bord de mer et forêt. Il faut être attentif pour apercevoir quelques animaux. Nous avons pu croiser la route des « Clown Crabs », de petits crabes bleus aux pinces oranges, de toutes petites grenouilles rouges aux pattes bleues, d’un agouti qui traversait en courant notre chemin et d’une multitude de lézards et d’araignées appelées Golden spider. Et puis nos potes les singes!

Mais surtout surtout nous avons vu notre tout premier paresseux! Posé en haut d’un arbre, il se gratouillait le bidou le sourire aux lèvres. Un sourire communicatif car l’ensemble de son audience en avait un aussi ! Le paresseux, c’est un peu l’animal totem du Costa Rica et pourtant il n’est pas si facile d’en voir. Ils bougent surtout la nuit et peuvent monter très haut dans les arbres. On est donc trop content d’en voir un ! Apparement, lorsqu’il se battent entre eux, ils se transforment en un tout autre animal hyper rapide et hargneux ! On a du mal à y croire en le voyant comme ça aussi calme et indolent.
Seul point faible de ce parc, il n’y a pas de boucle, il faut revenir sur ses pas. Tant pis, ça nous a permis de revoir le paresseux une deuxième fois, il n’avait bougé d’un poil !

Un village touristique avec une âme

C’est comme ça qu’on pourrait décrire Tortuguero au mieux. Certes le lieu est très touristique, surtout à cette période. Nous y sommes en juillet, en pleine période de ponte des tortues vertes (les mêmes que nous avons vues à Río Lagartos) et qui attirent des touristes du monde entier. Mais il a su rester dans son jus. On côtoie les habitants de l’île et on vit à leur rythme, doux et lent.

Il n’est pas rare de voir les habitants jouer aux dominos sur la place du village

Attention, minute Stephane Bern : « Tortuguero » signifie chasseur de tortue et cela est dû à l’histoire de ce village. Les tous premiers habitants se sont installés ici car ils se nourrissaient de la chair des tortues ainsi que de leurs oeufs. Beaucoup plus tard, c’est même devenu un met délicat en Europe. Le village vivait donc du commerce de la tortue. Il faudra attendre 1975 et l’inauguration du Parc National de Tortuguera pour voir s’instaurer un énorme changement de mentalité et s’opérer aussi un changement culturel. Et ce, grâce au scientifique Archie Carr, qui tira la sonnette d’alarme sur cette espèce en voie de disparition, à cause de l’homme. Grâce à la création du parc, les tortues sont maintenant protégées et des bénévoles s’assurent que les règles soient respectées. Interdiction par exemple de marcher sur la plage de 6h du soir jusqu’à 6h du matin pour ne pas perturber la ponte. Le village vit toujours des tortues mais du tourisme quelles génèrent et non plus de leur commerce. 🐢❤️

Belle bête hein..?

On apprend toutes ces infos au musée de la tortue, un musée petit mais sympa. En plus, le coût de nos billets d’entrée sert à financer l’asso qui s’occupe de la sauvegarde de cette espèce.

On longe l’allée principale du petit village et on déambule entre petits commerces locaux, restaurants et petits vendeurs de fruits ambulants. On tombe aussi sur ce monsieur qui sculpte des animaux à partir du bois d’amandier. Admirez son travail.

La journée se termine et on profite des belles lumières du coucher de soleil sur la lagune.

On s’offre le luxe de manger au restaurant. Il faut quand même qu’on teste ce fameux Poulet Caribéen. En fait c’est la sauce qui fait tout : la viande est cuite dans du lait de coco avec un mix d’épices en tout genre. Un vrai régal. Le tout accompagné de la petite bière locale, l’Imperial. Nous ne sommes pas à plaindre !

Poulet sauce Caribéenne et écrasé de bananes plantain frites !

Le lendemain matin avant de quitter Tortuguero, nous goûtons une autre spécialité locale pour le petit déj: la fameuse Agua Dulce. C’est un café mélangé avec de l’eau et beaucoup beaucoup de sucre de canne. Autant vous dire que moi qui n’aime pas le café, j’ai savouré celui ci ! Et même Juju ne s’est pas fait prier.

Bye bye petit coin de paradis !

Direction la Jamaïque

De nouveau sur la route pour le dernier spot de notre périple Costaricien. Et oui déjà… Et c’est « seulement » après 3 bus, 1 bateau et 1 collectivo que nous arrivons à Puerto Viejo. Situé sur la même côte,  ce petit village se situe tout en bas du Costa Rica. Et si je parle de Jamaïque, ce n’est pas pour rien. Puerto Viejo ne ressemble en rien à tout ce qu’on a vu pour le moment. Le village est un savant mélange entre babas cools et surfeurs toutes catégories. Il y a eu une forte immigration, alors les couleurs de la Jamaïque sont présentes un peu partout et on peut même goûter les Patis, spécialité de là bas.

Dès le début, on adore les goods vibes que nous envoie ce village. Les gens ont le sourire, nous disent bonjour malgré la masse d’étrangers car ça reste un endroit assez touristique. On marche jusqu’à notre chez nous provisoire en passant par la Playa Negra, une autre plage de sable noir encore plus belle qu’à Tortuguero car celle-ci brille de milles feux. On dirait de la poussière d’étoile.

Notre airbnb se trouve au milieu de la forêt. Donc les écureuils et les colibris vérifient qu’on mange nos 5 fruits et légumes par jour depuis la fenêtre de la cuisine. À la nuit tombée, on se fait bercer par le chant quelque peu redondant des grenouilles. Première nuit pour nous deux sous une moustiquaire. C’est tellement romantique… Sauf quand la moustiquaire est trouée. 😅

Mon rêve devient réalité

Quel titre hein ! Just wait and see…
Aujourd’hui, nous allons à Cahuita, un parc national situé un peu plus au nord. Il est réputé pour ses magnifiques plages en plus d’être gorgé d’animaux. Alors on enfile nos maillots et on part randonner.

En effet, des animaux ce n’est pas ce qui manque dans ce parc ! On rencontre des paresseux, de près cette fois-ci : une petite famille nichée dans un arbre. On remarque qu’il n’y a pas qu’un mais deux museaux… Un bébé était caché sur sa mère et nous dévoile un beau sourire en se réveillant. Julien nous a quand même sorti une petite pépite que je me dois de partager avec vous. À l’arrivée de touristes, notre Juju, enthousiaste comme jamais à l’idée de partager notre trouvaille, s’exclame « there is a sloth here » sauf qu’il prononce « sloth » (paresseux) comme « slut » (je vous laisserai chercher la traduction sur google 😅). Le regard interloqué du monsieur a fini de m’achever de rire…

On croise aussi la route de pas mal d’oiseaux et de papillons notamment le fameux Morpho, un papillon immense à la couleur bleue turquoise intense. On apprend d’ailleurs par un des voyageurs de l’auberge, qu’en réalité, ces papillons ne sont pas bleus mais que leur couleur résulte d’une illusion d’optique. Ils sont recouverts de toutes petites « écailles » qui reflètent la lumière et qui donnent cette couleur bleue. Incroyable non ?

Une ribambelle de lézards s’amusent à traverser entre nos jambes et on en voit des plus ou moins gros. On aperçoit même un caméléon. Je vous rassure les iguanes étaient beaucoup moins actifs !

Proche de la plage, on trouve plein de petits crabes qui jouent à cache-cache et des Bernard l’hermite.

Mais surtout surtout… Voici notre guide de la journée….

Vous n’imaginez pas ma joie de voir des ratons-laveurs de si près parce que oui, mesdames et messieurs, ce n’est pas un, ni deux mais trois ratons-laveurs que nous avons croisés sur notre chemin pour aller à la plage. La première rencontre était épique car je venais de dire à Julien que j’avais vu des « patounes » de ratons-laveurs dans le sable et que je les soupçonnais ne pas être loin… Pas manqué ! Un rêve d’accompli me concernant.

J’en oublie presque nos amis les singes ! On a revu nos copains les singes hurleurs qui ne sont toujours pas discrets, même au Costa Rica. Et on a découvert les capucins à face blanche qui nous ont offert un époustouflant spectacle de trapèze entre les branches des arbres. Leur agilité m’épate, quand je vois l’état de la mienne…

À peu près à mi chemin, notre guide masqué à quatre pattes nous amène devant un spot incroyable dans lequel nous décidons de faire un plouf ! On va rentrer en France en étant devenu très exigeante car on enchaîne les plages de sable blanc et d’eau turquoise à 30 degrés. Attention, néanmoins si vous vous baignez, les eaux sont dangereuses ici à cause des nombreux courants.

On termine notre balade par un petit passage dans la forêt avant de repartir prendre notre bus. Pas de boucle non plus dans ce parc, on rentre par une extrémité et on sort par l’autre. Mais pas d’inquiétude il y a un arrêt de bus aux deux entrées.

On a adoré ce parc naturel ! C’est un parc sur donation géré par des locaux. On nous avait prévenu qu’on allait voir beaucoup d’animaux et bien, on a été servi ! On y a passé 4 ou 5h il me semble mais on peut vraiment y passer la journée sans problème tellement la faune et la flore sont sublimes. C’est un des meilleurs parcs qu’on ait fait au Costa Rica.

Nos conseils pour visiter Cahuita
⭐ Passer par Puerto Varguas pour débuter le parc. De ce côté là, l’entrée est payante (on ne sait pas pourquoi 🤷🏼‍♀️). Le coût est de 5 dollars par personne. De ce fait, personne ne rentre par là et tout le monde s’agglutine à l’autre entrée. Pendant ce temps, nous remontions à contre courant, quasi seuls au milieu de la nature.
⭐ Prévoyez vos maillots, les plages sont magnifiques et il est facile de trouver un endroit ombragé sans personne.

Un anniversaire sportif !

Cumpleaño Feliz Juju!! Aujourd’hui nous sommes le 22 juillet et notre photographe en herbe fête ses 30 ans ! Pas mal d’être au Costa Rica pour son anniv non ?

Dernier jour de beau temps aujourd’hui, d’après la météo, alors on en profite pour aller se balader au bout du Costa Rica, presque à la frontière avec le Panama. Aujourd’hui nous allons à Manzanillo !
Le parc fonctionne comme Cahuita, sur donation. La balade commence en bord de mer pour ensuite s’engouffrer dans la forêt. On monte, on descend et on remonte et on redescend. Ça n’en finit plus et ce, jusqu’au bout. On arrive à la pointe et on découvre une plage, somme toute sympathique, même si on a préféré la plage juste avant car des dizaines de petits crabes sortent de leur cachette et se promènent sur le sable. C’est impressionnant l’effet camouflage de certaines espèces. Ils n’ont rien à envier aux caméléons! Je vous laisse trouver le crabe sur la photo suivante:

Alors… vu ou pas vu ?

Bon c’est sympa car on marche au milieu d’une nature luxirante, on entend les animaux autour de nous mais malheureusement difficile de les voir. C’est sûr qu’après Cahuita, ce parc a un goût un peu fade. Mais on est quand même content de l’avoir fait car la balade était belle. Ah, je vous l’ai dit, on devient exigeant !

En attendant notre bus retour, on teste les Patis : cette fois ci, c’est une nourriture typique de Jamaïque. Une sorte d’empañada version salé avec plein d’épices inconnues au bataillon ou version sucrée avec une pâte rose dont la source demeure encore un mystère pour nous. On se régale face à la mer.

Le soir, on fête dignement l’anniv de Juju en s’offrant un bon restau « La Nena » qui propose de la nourriture typique Caribéenne. Le restau est une super adresse, je vous la donne juste ici.

Guacamole chips de banane!

Mais l’histoire drôle c’est quand même qu’on a décidé de s’y rendre à pied. Et qu’au moment de partir, une pluie démentielle s’est mise à tombée. Un orage tellement violent que ça a coupé l’électricité de tout le restaurant. Bon, on avait plus très envie de partir mais pas de bol, on avait déjà payé l’addition. Retour donc en tuk-tuk (faute de mieux) jusqu’à la maison. Il nous pose à l’entrée du jardin. Et malgré le fait que la porte soit à 5 secondes, ça a suffit pour nous tremper de la tête au pied. L’eau s’est même infiltré par le bas dans notre chambre mais aussi par le plafond ! Obligé de déplacer le lit et nos affaires en priant pour que le ciel ne nous tombe pas sur la tête. Un anniversaire plutôt arrosé que Juju n’oubliera jamais !

une expérience le tuktuk sous la pluie

Visite d’un refuge animalier

Juste à côté de Porto Viejo, se trouve le Jaguar Rescue Center : le centre de soin pour animaux le plus connu du pays. Ici, les bénévoles récupèrent les animaux blessés ou égarés, ils les soignent et quand cela est possible, les remettent en liberté. À peine arrivés sur le lieux, on voit déjà beaucoup d’animaux aux alentours. Normal, ici les animaux sont nourris donc ça attire les curieux! On voit donc plein d’agoutis, des singes hurleurs et un magnifique toucan ! Une autre espèce que celui du café dans la jungle. Au Costa Rica il y en a 5 différentes. Bon on rêverait de les voir toutes… Mais ça fait déjà deux espèces au compteur ! Youpi !

Le bénévole qui nous fait la visite nous explique que nous ne pourront pas voir 70% des animaux du centre car ce sont ceux qui seront remis en liberté par la suite. Pour les 30% qui restent et qu’on a la chance de voir, on nous raconte leur histoire.

Voici, par exemple, Xai la biche, qui se trouve en liberté au milieu du parc. Elle a la même histoire que Bambi. Égarée après que ses parents aient été tués par des chasseurs, elle a été receuillie au centre pour une petite remise en forme. Les bénévoles ont essayé de la relâcher à 3 reprises mais à chaque fois elle rebroussait chemin pour les retrouver. Ils ont fini par l’adopter définitivement.

Les petits singes que vous voyez là ont tous une histoire terrible. Soit bête de foire pour touriste ou bien « animal de compagnie » enchaîné pour milliardaire imbécile qui le nourrissait au coca et aux chips… Telle était la vie de ces pauvres singes.

On a la chance de voir deux belles espèces de perroquet. Notre guide nous explique que les rouges se trouvent côté pacifique et les verts côtés Caraïbes et que les espèces ne se croisent normalement jamais. Mais des petits malins s’amusent à accoupler les deux pour créer des perroquet arc-en-ciel. C’est la police qui a sauvé Jacqueline, le perroquet vert, lors d’une opération chez un trafiquant de drogues. Ils ont trouvé le pauvre oiseau en cage, une aile cassée.

Hop et de 3 ! Un autre toucan vient de se poser juste au dessus des perroquets. Encore une autre espèce ! Une des plus belles d’ailleurs à notre humble avis. Je vous laisse admirer la bête qui se gave des baies de cocotiers.

Le plus impressionnant mais aussi le plus désolant, c’est Diavolino, cet ocelot trouvé dans le coffre de la voiture d’un braconnier à la frontière avec le Panama. Après quelques tests, il s’avère que Devilo souffre d’ostéoarthrose et d’un cancer. Il est donc gardé au centre de soin pour essayer de le sauver.

On a beaucoup apprécié notre visite du Jaguar Rescue Center. Beaucoup d’animaux déambulent en liberté. Ils semblent plutôt bien traités même si on ne sait jamais ce qu’il se passe vraiment derrière les murs. Les travailleurs au centre sont tous bénévoles et les fonds récoltés avec le prix des billets et goodies que vous pouvez acheter sur place sont entièrement reversés au centre, en théorie.

Dernière soirée sur Puerto Viejo, on en profite pour traîner dans la ville. L’ambiance est toujours aussi plaisante et la nature nous offre un superbe coucher de soleil pour nous dire au revoir.

Retrouvailles avec notre famille d’adoption

Il est déjà temps de quitter Puerto Viejo. C’est un des coins du Costa Rica que l’on a le plus apprécié. La vie est douce, la nature est à proximité et les gens ont un rythme cool ici.

On sentira bien passé le voyage retour car une heure avant le départ du bus, on nous annonce qu’il n’y a plus de place. Fort heureusement, dans notre malheur, on a quand même pu monter dans le bus mais en place « debout ». Pour vous faire une idée, il y a 5h de route pour relier Puerto Viejo et San José. Donc on rentre à reculons dans ce bus. Mais on ne fera aucune heure debout car on arrive à s’assoir dans l’escalier de la porte du fond. Bon c’est pas confortable mais c’est mieux que debout !

Arrivés à San José, on change de gare pour rejoindre une nouvelle fois Gerhard qui nous attend à Heredia. Cette fois-ci, nous ne verrons pas Zaida qui est retournée sur la côte pacifique. Mais c’est son fils, qui nous retrouve avec un grand sourire ! C’est comme un retour à la maison alors que nous le connaissons à peine. En voiture Simone, c’est parti pour poser nos affaires dans « notre » chambre. On retrouve son chat pot de glue pour notre plus grand bonheur. Et on rencontre Daniela, la copine de Gerhard, une fille pleine de peps et avenante ! Aujourd’hui nous sommes le 24 juillet, la veille d’un jour de fête au Costa Rica car le 25, on célèbre l’annexion de Nicoya, une partie du Costa Rica actuel. Du coup, Gerhard ne travaille pas car aujourd’hui c’est férié. Alors en fin d’après midi, on se dirige dans les montagnes pour retrouver leurs copains dans un restaurant rustique qui propose de la nourriture traditionnelle. C’est un peu leur QG et on est ravis de partager ce moment avec eux. Certains parlent anglais alors on en profite pour papoter un petit peu. On goûte aux « meilleures empañadas du pays ». J’avoue qu’elles étaient pas mal du tout. Puis retour à la maison pour siroter deux ou trois bières tout en découvrant les tatouages rigolos 🐥🔪 de Daniela et en en apprenant un peu plus sur l’histoire de la maison de Gerhard. Le reste est un peu flou !

Le lendemain matin, Gerhard et Daniela nous emmènnent petit déjeuner dans un restaurant aux allures de maison de grand-mère. On rentre dans un grand salon et la restauratrice nous demande ce que l’on veut manger. Ici, tout est au choix, jusqu’à la cuisson de tes oeufs, ce que tu veux manger avec, etc… Comme chez mamie ! Et le résultat est délicieux.

Nous dégustons donc le Gallo Pinto, petit déj traditionnel sans se faire prier et nous savourons ces derniers instants en terre costaricienne. Gerhard tient absolument à nous faire goûter le jus de Cas, un petit fruit inconnu au bataillon assez acide mais extrêmement bon en jus ! Dommage que nous en ayons trouvé seulement à la fin de notre séjour.

La gentillesse de Gerhard le perdra. Il tient absolument à nous emmener en voiture jusqu’à l’aéroport. Sur la route, on croise beaucoup d’élèves en tenue traditionnelle et même des grandes poupées montées sur échasses pour célébrer l’annexion de Nicoya. Il y a beaucoup de monde pour faire la fête. Mais c’est déjà l’heure des aurevoirs…

Un énorme merci à toi Gerhard pour ta gentillesse et ton accueil. Grâce à toi, on s’est un peu senti à la maison l’espace d’un instant. Et évidemment, une énorme pensée à Zaida sans qui tout ça n’aurait jamais pu arriver. Un petit bout de femme chaleureuse non sans malice, à qui je souhaite beaucoup de courage car je sais qu’elle traduit ce texte pour son fils 😉.

Une sortie tout en douceur, tiens donc…!

Si vous avez lu l’épisode précèdent, vous pouvez deviner ce qu’on a fait à peine arrivés à l’aéroport: s’inquiéter du tampon de sortie !! Pas envie de sprinter à travers tous les aéroports de la planète. Ici, tout est normal. On passe la douane avant de passer la sécurité. Le policier qui verifie nos passports nous assure que le tampon est dématérialisé. J’insiste, il persiste et je me résigne en espérant que tout se passera bien. Spoiler : tout s’est bien passé.

Mais il y aurait pu y avoir des complications ! Ahaha, vous ne l’aviez pas vu venir celle-là ! Heureusement, nous sommes des êtres prévoyants et surtout nous avions bien préparé le voyage en amont donc nous avons pû éviter une bourde qui nous aurait coûté cher. Je vous explique. À toi futur voyageur, ouvre bien grand tes oreilles et note ce conseil précieux:

Comment faire pour passer les contrôles aux frontières sans billet d’avion retour ?
La réglementation de plusieurs pays est clair: impossible d’entrer si vous n’avez pas une preuve de sortie du territoire avant la fin de votre visa. Pour savoir si le pays dans lequel vous souhaitez voyager le demande, rendez vous sur le site français des affaires étrangères. Cette preuve de sortie est la plupart du temps un billet d’avion mais certains acceptent les billets de bus, train ou ferry. Dans les faits, la vérification est au bon vouloir du personnel de l’aéroport, autant l’aéroport de sortie que celui d’arrivée car on peut vous le demander à la police aux frontières comme au guichet d’enregistrement des bagages. Mais le risque est gros: si vous ne pouvez pas présenter de preuve de sortie, vous risquez de ne pas partir ou bien de vous faire expulser du pays dans lequel vous venez d’arriver. No bueno ! Alors comment fait-on pour voyager comme nous, en gardant la liberté de partir quand on le souhaite ? On utilise Bestonwardticket. Pour quelques euros, vous pouvez réserver un vrai ticket sur un vol opérant qui passera pour un e-ticket si l’employé n’est pas trop scrupuleux. On vous conseille de payer l’option « choisir son pays de retour » et de mettre la France si vous êtes français comme ça, pas de question sur le visa ou le logement. Choisissez un retour à une date assez espacée de votre aller pour ne pas éveiller les soupçons et aussi au cas où la douane ne vous accorde qu’un nombre de jours restreints (ne prenez pas retour le lendemain par ex). Attention le ticket est valable 48h donc il faut le prendre au dernier moment. Au delà, la réservation n’est plus active et on verra que vous n’avez pas de place sur ce vol.

Nous avions pris par précaution ce faux billet car nous savions que le Brésil demandait ce fameux « billet de continuation ». Et heureusement pour nous car à l’enregistrement de nos bagages, l’homme au guichet nous demande notre billet d’avion de sortie du Brésil. On sert les fesses, on essuie la petite goutte de sueur qui perle sur notre front et on prie tous les dieux de la terre. « Ok, safe travel ! » s’exclame l’employé. On se contient, mais avec Ju, on saute de joie intérieurement. Une galère de moins !

🇨🇷 Bilan du Costa Rica

Je crois qu’on avait beaucoup d’attentes pour le Costa Rica, après tous les reportages qu’on a vu sur ce beau pays. À cela s’ajoute le fait que nous y étions pendant la saison des pluies et avec un budget de backpacker. Le bilan est donc assez mitigé.

On a adoré:
– les rencontres qu’on a faites (Yess et Silo, Zaida, Gerhard et Daniela)
– voir plein d’animaux dans leur milieu naturel
– marcher sur une ancienne coulée de lave d’un volcan
– découvrir un parc naturel sur l’eau dans une barque
– s’imprégner de l’ambiance cool de Puerto Viejo
– passer notre temps en pleine nature et fuir les grandes villes pour un instant
– découvrir les spécialités locales et goûter à de nouvelles saveurs
– le mélange des cultures entre les Caraïbes et l’intérieur des terres
– le café (qui m’a plu aussi, c’est dire!) et les chips de banane

On a moins aimé:
– le coût de la vie : quasi le même qu’en France. Il faut prévoir un sacré budget si vous souhaitez en profiter.
– l’éco-tourisme qui rend toute activité en nature payante
– la météo… la saison des pluies ne laisse pas beaucoup de répit au Costa Rica. On a été plutôt chanceux de ce côté là mais je ne recommande quand même pas cette saison
– San José, ville pas très sécurisée où il n’y a pas grand chose à faire
– les transports, notre bête noire qui nous a fait perdre tellement de temps. Pas d’informations sur les lignes et tout est centralisé sur San José donc impossible de relier une ville à une autre sans passer par la capitale et sans changer de compagnie de bus.

Cette fois-ci, on s’envole vers le sud à la rencontre de la chaleur du pays de la samba ! 💃

Si vous voulez nous suivre à la trace, clique sur l’image. Tu verras tout notre parcours !

Cet article a 6 commentaires

  1. Avatar
    Maria Dorléfoto

    C’est moi ou on prend des photos de plus en plus belles !? Bon anniversaire Julien .. ouf cette fois je suis pile dans les temps. Merci Léna pour le rappel 🙂
    Petite mention spéciale pour la vidéo du raton quand même 😍

    1. Awayweget
      Awayweget

      Juju te remercie 😁😁 t’as vu la vidéo est ouf !! 😍

  2. Avatar
    Christian

    Enfin le Costa Rica rêvé, une immersion en pleine nature à la rencontre de sa faune et de sa flore tellement différentes d’ici. On s’attarde sur quelques animaux inconnus, on s’émeut du soin apporté à certains et apprécie la douceur colorée de ses habitants.

  3. Avatar
    Marie et Laurent

    Toujours agréable de vous lire on passe un bon moment de découvertes. Continuez bien à bientôt pour de nouvelles aventures..

    1. Avatar
      Sabine

      Merci pour ses belles histoires, ses beaux partages et de nous faire vivre chacune de vos rencontres..la cuisine..Continue de nous faire rêver

    2. Awayweget
      Awayweget

      Merci beaucoup! On espère que vous allez bien tous les deux!

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