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Episode 14: Le trek d’une vie

Cusco – Salkantay – Aguas Calientes

Arrivés à Cusco, nous n’aurons même pas le temps de découvrir cette belle ville. Nous partons en trek dès le lendemain matin. Et quelle aventure mes aïeux! Laissez moi vous conter l’histoire du trek du Salkantay

JOUR 1 : Le plus beau logement de notre vie

Cusco – Mollepata – Challacancha – Soraypampa (13km)

Il est 4h40 du matin. Nous sommes prêts, devant l’hôtel, quand notre guide pour les 5 jours à venir vient frapper à la porte. Direction le van qui nous emmènera à 3h de route de Cuzco pour débuter le trek. Nous nous arrêtons pour petit déjeuner et en profitons pour apprendre à connaître notre équipe de choc car nous ne faisons pas ce trek seul ! On fait donc la connaissance de Morgane, qui s’est lancé le défi de partir seule en voyage pour la première fois et qui découvre le Pérou pendant un mois; Jimmy et Marlène, un couple de backpacker comme nous qui voyagent pendant un an en Amérique Latine et Natalie et Xavier, la sœur et le beau-frère de Marlène qui sont venus leur rendre visite au Pérou. Dès les présentations, on sent qu’on ne vas pas s’ennuyer avec cette bande. Et effectivement, je peux d’ores et déjà vous le dire, on s’est bien marré ! 

Il est 9h quand nous débutons le trek. Le rythme est soutenu pour moi qui n’ai pas l’habitude de marcher. Heureusement, l’acclimation que nous avons fait à la Laguna 69 m’aide sur le souffle. Et je n’ai pas le mal des montagnes cette fois-ci, donc j’arrive à suivre sans trop de difficultés. Julien, lui, galope comme une gazelle. Un marcheur né ! 

C’est parti pour 13 km de marche avec 960m de dénivelé. Aujourd’hui, ça grimpe car nous devons rejoindre le camp à 3950m d’altitude. Mais on y va mollo, c’est le premier jour. Guido, notre guide, (non non, ce n’est pas une blague, ça ne s’invente pas) prend le temps de s’arrêter et de nous parler un peu de la culture Inca, de la faune et de la flore sauvage, pour que chacun s’acclimate à son rythme. C’est hyper chouette. 

Il nous explique, par exemple, que les montagnes sont considérées comme des Dieux par les Incas et que c’est pour cette raison que ce sont des lieux sacrés. Ils les appellent d’ailleurs « Apu » qui signifie « autel » en Quechua. Preuve de leur importance, avant tout rite, un shaman doit demander l’autorisation à la montagne de pratiquer la cérémonie. Bon, on ne sait pas trop comment il obtenait la réponse mais visiblement ça fonctionnait bien ! Ce n’était pas rare de voir des offrandes de fleurs ou autres au pied de l’Humantay, la première montagne qu’on aperçoit au loin.

Nous arrivons au campement pour le déjeuner. Et quel camp ! Le lieu est magique. Niché au cœur de la dernière vallée qui nous sépare du pied de la montagne du Salkantay, une dizaine de cabanes au toit vitré s’alignent, offrant de l’intérieur une vue imprenable sur la montagne et sur le ciel. On a déjà hâte d’être ce soir pour voir les étoiles ! Bonus confort : on dort même dans des vrais lits !! 

Après un bon déjeuner et une petite heure de repos, nous voilà déjà de retour à marcher. Cette fois-ci, nous nous dirigeons vers la Laguna Humantay. C’est un petit lac d’eau crystalline d’un bleu intense qui nous attend à 4200m d’altitude au pied de la montagne Humantay. Nous avons donc 300m de dénivelé à grimper. Guido nous explique que si on survit à cette grimpée, demain ça ira tout seul. Alors on s’accroche et on grimpe. Effectivement, on monte fort au milieu des roches. Ce n’est pas facile.

Heureusement, deux petits alpagas montrent leur bout du nez pour notre plus grand plaisir. On n’a qu’une envie, c’est les papouiller jusqu’à ce que mort s’en suive mais malheureusement il faut avancer. Guido nous explique que l’animal le plus important pour les Incas était le lama car en plus de le manger, ils utilisaient le cuir et sa laine pour leurs habits et leur maison. Mais désormais, c’est l’alpaga qui l’emporte grâce à la douceur de sa laine, vendue dans le monde entier.

Une heure plus tard, nous sommes en haut et effectivement, ça vaut le détour. La Laguna Humantay concurrence fortement la Laguna 69 même si cette dernière reste quand même number 1 dans notre cœur avec sa couleur incroyable. 

De retour au camp, nous nous apprêtons à passer une des plus belles nuits de notre vie. Cette fois ci, nous n’avons pas le mal des montagnes avant de nous endormir. Nous avons seulement cette superbe vue sur la montagne éclairée par la lune, une superlune qui plus est. Des étoiles dans nos yeux et le ciel. 

JOUR 2 : Malheur, les truites sont parties !

Soraypampa – Salkantay Pass – Huayrapunku – Chaullay (18km)

À 5h, on se fait réveiller par le cuisinier qui nous amène un maté de coca pour bien commencer la journée. En effet, la nuit fut haute ! Nous avons dormi à 3900m d’altitude. Verdict : on a beaucoup mieux dormi qu’au reguge Pisco ! Bon, c’était plus bas aussi. 

Petit déjeuner à 5h30 et nous voilà en route dès 6h du matin. Aujourd’hui, c’est une des plus grosses journées. Au programme, 18km de marche pour rejoindre le reguge où nous passerons la nuit. 

D’abord, on doit affronter les 3h de montée jusqu’au pied du Salkantay. Dur dur de commencer direct par de la montée mais ça rechauffe, il ne fait pas très chaud à 6h du mat. L’ambiance est silencieuse, on se réveille tout doucement, émerveillés par le paysage qui défile devant nos yeux. C’est lui qui nous porte lors des moments difficiles.

On se fait doubler allègrement par les mules et les mamas du coin. Les femmes du coin, c’est sans aucun équipement, en tenue traditionnelle et en bottines qu’elles grimpent ! On ne peut être qu’impressionné. Mais on ne se laisse pas démoraliser car on voit au loin le sommet. On touche au but !

Arrivés au pied du Salkantay, on est tous béat devant la beauté de cette montagne. On sait aussi qu’on a fait le plus dur, la montée est terminée. Il ne reste que de la descente (ou presque) jusqu’au Machu Picchu. On sera monté jusqu’à 4600 mètres mine de rien ! 

Guido nous explique qu’il y avait une lagune au pied du Salkantay avant mais qu’avec le réchauffement climatique, la lagune s’est complètement asséchée. Sur ces paroles, Marlène s’exclame « mais où sont parties les truites ?! ». Une inquiétude qui nous fait tous beaucoup rire. Nos traductions espagnols approximatives laissent parfois place à des discussions loufoques!

… et nous aussi !

On reste un moment à contempler le paysage. Puis, il est déjà temps de partir, il nous reste 6h de route pour arriver au refuge. Heureusement ce n’est que de la descente. Bon, il faut faire attention parce que certaines parties glissent un peu. (Oui, j’ai fini sur les fesses…) Mais c’est quand même moins physique que la montée. En à peine quelques kilomètres, le paysage change du tout au tout. La verdure s’installe de plus en plus et parsème les montagnes.

Après une douche presque chaude, place à l’apéro. Oui, on est descendu en altitude, nous ne sommes qu’à 2900m alors on a le droit ! Puis on file tous au lit de bonne heure car demain, on se lève une nouvelle fois aux aurores pour entamer la 3e journée de marche ! 

JOUR 3: On a un train à prendre ?! 

Chaullay – Collpapampa – La Playa – Santa Teresa (17km)

Aujourd’hui, on passe de 2900m à 2000m d’altitude alors ça descend dur ! La rando est très belle. On quitte nos paysages montagneux pour trouver un climat semi-tropicale, la « semi-selva » comme ils disent ici. La température change, on retrouve l’humidité de la jungle qui ne nous avait pas manqué je vous avoue ! La faune et la flore changent aussi. On aperçoit quelques colibris, des superbes orchidées et autres fleurs tropicales et puis, les palmiers font leur apparition.

Quelques petites montées inattendues viennent nous casser les pattes alors Guido rattrape le retard qu’on a pu creuser en se mettant presque à courir… On a du mal à le suivre Speedy Gonzales ! Nathalie s’énerve et s’exclame de tout son coeur « on a un train à prendre ?! ». Ça nous fait tous éclater de rire et Guido comprend qu’on peut peut-être ralentir la cadence…

Petite pause dans un camping désert où une dame vend des grenadillas, sorte de fruits de la passion mais beaucoup plus sucré. Un délice ! Marlène goûte au tumbo, une autre sorte de fruit de la passion qui a la forme d’une petite banane. On connaissait déjà car on a goûté ça au marché. Vous n’imaginez pas la quantité de fruits que nous découvrons ici, c’est incroyable ! 

On est même passé devant un Starbuck mais on a résisté à l’envie de prendre un café… On a préféré admirer la déco. Le chemin continue à travers la pampa. Il devient de plus en plus étroit et pentu. On serre les fesses et on passe à pas de loup.

Quelques kilomètres seulement nous séparent du refuge où Morgane, Julien et moi passeront la nuit. Nous entamons donc notre dernier déjeuner avec l’équipe au complet. Et Roger, le cuistot, s’est donné du mal. Je vous laisse admirer les lamas au guacamole et le condor en concombre! 

En effet, à 13h, nos acolytes Nathalie, Marlène, Xavier et Jimmy nous quittent, accompagnés de Guido pour rejoindre Aguas Calientes, plus connu sous le nom de Machu Picchu Pueblo. Nous, il nous reste encore un jour de vadrouille avant de rejoindre ce village au pied du site archéologique.

Nous sommes tristes de leur dire au revoir. L’équipe était super chouette. Mais nous sommes également ravis d’avoir pu partager ce moment de vie avec eux. Et puis ce n’est qu’un aurevoir… Peut-être nous recroiserons-nous quelque part au Pérou ? 

Quant à nous, nous restons à Lucmabamba, dans une famille qui travaille le café. Nous avons droit à une visite des champs d’arabica et d’autres sortes de cafés méconnus. Ici, le café pousse à flanc de montagne sur des pentes abruptes ; tandis que notre hôte grimpe comme si de rien n’était dans les champs, on manque de se casser la tronche plus d’une fois ! Puis retour à la maison où notre hôte nous montre tout le processus de torréfaction, la technique pour enlever la coque du grain et pour moudre le café. On déguste ensuite ce breuvage, succulent pour mes acolytes, trop amer pour moi et mes goûts d’enfants. 

On finira la journée en papotant autour du café puis du repas qui s’en suivit. Et nous regagnons enfin nos tentes respectives car nous nous levons aux aurores demain pour l’ultime journée de marche avant le Graal ! 

JOUR 4: La journée de la mort qui tue

Santa Teresa – Hidroelectrica – Aguas Calientes (27km)

Réveil à 4h30 car nous partons une heure plus tard. Ça pique ! On aurait bien dormi plus surtout que la pluie s’est fait entendre sur la taule une bonne partie de la nuit. Heureusement, nous nous réveillons au sec. 

Roger, notre cuisinier endosse le rôle de guide pour la journée. Il est bavard et curieux alors on papote bien une bonne partie du trajet. Sauf que très vite, je suis à bout de souffle. Le rythme est très intense et la montée est rude. Ces 2h de montée me paraissent interminables car mon corps fatigue et je n’arrive pas à suivre le rythme du groupe. Commence un grand combat contre moi même et mes pensées négatives. Mes nerfs lâchent au milieu de la montée. Je suis obligée de m’arrêter car mon souffle ne suivait pas alors que nous n’avions toujours pas atteint la plate-forme que Roger nous avait fixé pour nous reposer. Je me sens nulle mais heureusement Juju et Morgane me soutiennent et m’encouragent. J’arrive tant bien que mal à calmer mes sanglots et j’arrive enfin à cette foutue plate-forme ! Je sais que la montée est bientôt terminée après cette étape alors ça va de mieux en mieux. 

C’est rigolo, je ne pensais pas que ce trek serait à la fois un dépassement de soi sur le plan physique mais aussi sur le plan mental. Arrivée en haut, je me suis sentie fière d’avoir dépassé mes limites et de ne pas avoir écouter cette petite voix qui me disait que je n’y arriverais jamais. Bref, je sais déjà avant de descendre que cette rando a renforcé ma confiance en moi et en mes capacités. Et malgré la douleur, j’ai déjà hâte de recommencer ! 

Des premières ruines apparaissent. Nous nous posons 5 minutes au point de vue qui marque la fin de la montée et qui nous dévoile une partie de ce qui nous attend demain. En effet, sous nos yeux, on voit très bien le WaynaPicchu et les deux autres petites oreilles de chats qui encadre le Machu Picchu. On distingue même un peu les ruines en plissant les yeux ! Bref, il nous fallait juste ça pour repartir. 

Vous le voyez le Machu Picchu ?

Roger nous annonce entre 4h et 6h de descente en fonction de notre rythme. Nous le ferons en 3h! Ah, il ne faut pas nous chauffer! On passe à travers « la selva » autrement dit la jungle. On entend puis on voit un vol de perruche au loin. Pas de doute, on a changé d’environnement ! 

On aura baroudé pendant 5h ce matin à travers cette petite montagne qui nous permet de couper la route traditionnelle et d’arriver directement à Hidroelectrica, dernier stop avant le village au pied du Machu Picchu, Aguas Calientes. Comment vous dire qu’on arrive au restaurant heureux et claqués ! On s’octroie même une petite sieste sur les hamacs après le repas. 

Le repos fut de courte durée car il faut déjà partir, retrouver Guido, qui nous attend à Aguas Calientes. Pour cela, rien de plus simple, il suffit de marcher en suivant les rails du train sur une petite dizaine de kilomètres. Mais avec la rando de ce matin et la fatigue accumulée de ces derniers jours, ces kilomètres nous paraissent interminables… Et nous nous transformons lentement mais sûrement en zombies version Walking Dead.

Lorsqu’on voit Guido, nous sautons tous de joie ! Bientôt la douche et le repos avant de manger tous ensemble un bon repas bien mérité. Je vous avoue qu’on a jamais autant apprécié une douche de notre vie… Ça se mérite le Machu Picchu! Notre arrivée à Aguas Calientes signe la fin du trek du Salkantay et nous rapproche encore plus de notre but ultime. Nous avons hâte de découvrir une des merveilles du monde mais la fatigue nous emporte avant même qu’on dise Machu Pich…..

JOUR 5 : Mollo Guido

Aguas Calientes – Machu Picchu – Cusco

Ça y est… Ce matin, nous partons pour la dernière fois aux côtés de Guido qui nous emmène au pied de la tant convoitée Citadelle du Machu Picchu. Vous n’avez pas idée à quelle point on est excité d’enfin voir ce lieu mythique. Mais le trek n’est pas fini, il reste les 1700 marches à monter pour arriver sur place et un millier d’autres pour arriver en haut de la montagne Wayna Picchu pour le point de vue. La journée s’annonce donc touristique et sportive !

On démarre l’ascension vers 6h du matin. Les marches sont inégales alors ça casse un peu les pattes mais j’arrive tant bien que mal en haut tandis que galopent devant moi mes deux gazelles d’acolytes. J’ai tout de même un Juju en or pour m’épauler quand ça devient dur. Après 4 jours de trek et la journée d’hier, le corps commence un peu à fatiguer. Enfin le mien !

Après 50 minutes de grimpette, nous voilà en haut. Ça y est, on est prêt à découvrir une autre des 7 merveilles du monde. À peine passé le portique de sécurité, le site s’ouvre à nous et nous acceuille avec un gros câlin. On s’assoit 2 minutes pour profiter du spectacle. Guido commence déjà ses explications en marchant quand Morgane s’exclame « eh oh Mollo Guido, on le voit pas tous les jours nous le Machu Picchu ». Ça nous l’a calmé le Speedy Gonzales. Il s’est assis à côté de nous et nous avons contemplé le lieu ensemble. Mon dieu, quelle chance…

Guido nous explique que c’est en premier lieu, un agriculteur Péruvien du nom de Agustín Lizárraga qui découvrit le site en 1902 et qui s’en servait pour ses cultures; mais c’est l’explorateur et professeur à Yale Hiram Bingham qui donna sa renommée au lieu. Il le découvrit en 1911 grâce au fils de l’agriculteur qui le conduit jusqu’au site. Puis, le lieu est devenu connu du grand public quand il entreprit des travaux d’excavation en 1912, mettant à nue la citadelle cachée sous la végétation. Depuis le site ne cesse de fasciner, il est classé au patrimoine mondial de l’Unesco puis devient une des 7 merveilles du mondes en 2007. Le site que nous voyons est à 75% d’origine, le reste a été reconstitué. C’est fou comme il a été bien préservé par la nature. Guido nous explique que si le Machu Picchu est si connu c’est parce que c’est un des seuls sites que les espagnols n’ont pas découvert et détruit en arrivant en Amérique Latine dû à son chemin difficile d’accès. Il nous raconte que Cuzco, capitale des Incas, était bien plus belle à l’époque. Malheureusement, il ne reste que quelques traces de bâtiments Incas à l’heure actuelle que nous visiterons dans les jours à venir.

On y était !

Nous arrivons devant le Templo del Sol, prouesse architecturalle. Chaque pierre était sculptée de sorte qu’aucun ciment n’était nécessaire pour les faire tenir entre elles, elles s’imbriquent juste magistralement. Rien n’est laissé au hasard. Le temple dispose de deux fenêtres orientées face au soleil pour qu’à chaque solstice, il soit noyé de sa lumière. Ici, on momifiait et enterrait les personnes des classes sociales les plus élevées. Les autres allaient dans une fosse commune près de la place centrale.

On passe devant les fameuses terrasses que l’ont voit partout sur les photos. Ici, les incas cultivaient entre autre la feuille de Coca, les pommes de terre et le maïs, placés astucieusement plus ou moins haut en fonction de l’eau nécessaire.

Puis nous arrivons devant El Templo de las 3 Ventanas. Guido nous explique que le chiffre 3 était très important pour les Incas. Ils divisent l’univers en 3 (monde des cieux, monde terrestre et monde souterrain), symbolisé par 3 animaux (souvent le condor, le puma et le serpent), le mantra Inca se compose de 3 commandements (Ne pas être un voleur, Ne pas mentir, Ne pas être fainéant) etc.. Bref, le chiffre 3 est au cœur de la cosmologie andine et on le trouve même dans l’architecture des temples.

Puis, on visite l’intérieur d’une maison typique. C’est sympa même si on referait bien la déco.

Guido nous quitte à l’entrée de la montagne Wayna Pichu et il n’en resta plus que 3. Ça y est, nous nous apprêtons à gravir les dernières marches d’un long périple. On est excité et aussi un peu stressé car le routard décrit la montagne comme un lieu à éviter si on a le vertige… Mon Juju est bien pâle mais il est courageux et affronte la montagne, qui s’avère plus tranquille que ce que nous attendions. Il y avait quand même quelques petits passages périlleux que Juju a affronté comme un chef. Je vous le dit, d’ici la fin du voyage, il saute en parachute avec moi !

Arrivés en haut, nous nous faufilons au milieu du monde et profitons tant bien que mal de la vue plongeante sur le site et sur les montagnes alentours. C’est une vue qu’on voit rarement sur les cartes postales alors on se régale. On prend le temps de savourer cet instant en se mettant un peu à l’écart. On assiste même à une demande en mariage insolite ! Puis après quelques photos pour immortaliser le moment, c’est le moment de redescendre. Mes jambes commencent à fatiguer, je suis contente d’être en bas. Le monde a triplé depuis notre entrée sur le site. Nous nous retrouvons au milieu des voyages organisés et autres établissements scolaires. C’est un peu l’enfer, alors on trace vers la sortie.

Le sourire sur nos lèvres parle de lui même

Sur notre route, on passe devant le Temple du Condor qui abrite une roche gigantesque dans laquelle on peut apercevoir un condor caché. Je vous laisse plisser les yeux pour le voir. On a mis du temps à le trouver !

Et ça y est. Nous sortons du site. Avec notre circuit, nous n’avons pas le droit de visiter le haut du site et d’avoir la vue « carte postale » sur le Machu Picchu mais tant pis. On est tous les 3 hyper heureux de terminer là-dessus. Le site était magique et plus encore, le trek était incroyable. On le termine en descendant toutes les marches que nous avons gravis ce matin. Mes jambes sont en PLS. Je n’ai plus aucun jus. Une fois à Aguas Calientes, on se pose dans un restaurant et savourons nos derniers instants ensemble autour d’un bol de frite !

Bye bye Machu !

Quel périple dans notre voyage. C’est une expérience qui me marquera tant sur le plan physique qu’émotionnel. Je ne pensais pas avoir les capacités pour faire un trek aussi long et pourtant je l’ai fait ! J’ai adoré l’esprit de groupe qui s’est tout de suite créé entre nous. Je suis aussi très touchée par la solidarité et la prévoyance de chacun de mes camarades. Notre cohésion a rendu le trek encore plus beau. Et surtout j’en ressors très secouée mentalement car c’était un gros challenge d’aller au delà de mes limites et de ne pas laisser le mental me tirer vers le bas. J’ai craqué au 4e jour mais j’avais Morgane et Juju pour m’épauler. Grâce à leur soutien, j’ai réussi à me dépasser et je suis vraiment fière de moi (oui je l’ai dit ! Youpi !). Bref, ce fut une expérience inoubliable pour moi qui j’espère ouvrira la voie à plein d’autres randonnées qui me challengeront et m’épanouiront tout autant. Merci à la team Inkaka ! (oui, il y a eu quelques malades pendant ce trek…!)

La dream team !

Si vous voulez nous suivre à la trace, clique sur l’image. Tu verras tout notre parcours !

This Post Has 2 Comments

  1. Sabine

    Toujours aussi palpitant…au travers de ton écrit,on marche avec toi,vous et pour ma part j’ai gravi le Machu Pichu(le rêve)

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